Samedi, nous faisions écho d'une information parue sur le site sempremilan.com selon laquelle le club rossonero ne conserverait pas Alexis Saelemaekers à l'issue de la période de location. Le site ajoutait même que le joueur "ne semblait pas avoir les qualités requises pour exploser en Serie A."
Entre ceux qui croient en Saelemaekers et ceux qui doutent, cette dernière phrase, surtout, a suscité de nombreuses réactions. Elle mérite qu'on s'y attarde.
Saelemaekers est arrivé à Milan le 31 janvier. Depuis, son nouveau club a joué six matches. L'ex-Anderlechtois les a tous commencé sur le banc et il est entré au jeu à trois reprises: une fois 13 minutes, une fois 9 minutes et une fois dix minutes.
Comment des observateurs extérieurs, qui n'assistent de surcroit pas aux entraînements, peuvent-ils se faire une idée de la valeur d'un joueur sur un laps de temps aussi court?
Et même si Milan n'a pas toujours donné des signes de stabilité ces dernières années, comment un club pourrait-il décider aussi rapidement d'un joueur pour lequel il a déjà déboursé 3,75 millions, soit la moitié du prix total de transfert?
D'autres informations font, par ailleurs, état du fait que Milan est prêt à s'engager avec Saelemaekers pour une plus longue période.
Cela veut-il dire que l'arrière droit réussira à Milan? Pas à coup sûr, bien entendu. Mais le club semble avoir compris que ça vaut la peine d'essayer et que décréter trop vite qu'il manque de talent pourrait coûter bien plus cher les 3,75 millions qui restent à financer.
De Lukaku à Denayer en passant par De Bruyne, l'histoire récente est pleine de références à des joueurs qui ont dû s'accrocher avant de devenir des valeurs sûres. Et la Belgique a beau être numéro un au ranking FIFA, elle ne peut pas encore se permettre le luxe de snober un joueur après 32 minutes.
Patrice Sintzen
Rédacteur en chef Footnews.be