On n'a pas fini de parler du match ayant opposé l'Inter Milan à Naples (1-0), mercredi soir en championnat d'Italie. Le défenseur napolitain Kalidou Koulibaly (ex-Genk) a été victime de cris de singe avant d'être exclu pour deux cartons jaunes.
Carlo Ancelotti a expliqué avoir demandé à trois reprises l'arrêt de la partie, sans être entendu. "Le joueur était nerveux, son état d'esprit n'était pas des meilleurs. C'est un joueur très correct et très professionnel. Ça n'est pas son genre, mais il y a eu ces cris tout le match", a déclaré l'entraîneur. "La prochaine fois, nous quitterons le terrain."
Koulibaly, lui, a réagi sur Twitter, en italien: "Déçu de la défaite et surtout d'avoir abandonné mes frères. Mais je suis fier de la couleur de ma peau. D'être Français, Sénégalais, Napolitain. D'être un homme."
Le maire de Milan, Giuseppe Sala, a réagi à son tour. "Les cris de singe adressés à Koulibaly étaient une honte. Un acte honteux envers un athlète sérieux, qui porte avec fierté la couleur de sa peau", a estimé Sala sur Facebook. "Je continuerai à aller voir l'Inter, mais aux premiers cris, je ferai un petit geste. Je me lèverai et je partirai. Je le ferai pour moi, conscient du fait que ceux qui lancent ces cris contre un athlète noir n'en auront rien à faire de ma réaction. Mais je le ferai."
"En attendant, je demande pardon à Kalidou Koulibaly, en mon nom et en celui du Milan sain, qui veut témoigner du fait que l'on peut se sentir frères même dans les temps difficiles dans lesquels nous vivons."
Giuseppe Sala a aussi proposé que l'Inter confie lors du prochain match le brassard de capitaine à son défenseur ghanéen Kwadwoh Asamoah.