Michael Freilich, le rédacteur en chef du magazine Joods Actueel et une des principales figures de la communauté juive en Flandre, souhaite que le club de football du Club Bruges fasse davantage d'efforts pour supprimer les chants antisémites de ses tribunes.
Il s'est rendu jeudi au siège du club flandrien où il a montré des images de la Seconde Guerre mondiale et du camp d'extermination d'Auschwitz. Cet acte symbolique doit, selon lui, sensibiliser les supporters. Cette action a été menée à la suite de la publication d'une vidéo enregistrée lors du match Bruges-Anderlecht. On y entend des supporters brugeois scander des chants antisémites.
"Il est important de mettre les gens devant les faits. Il est dit qu'il s'agit d'ironie à l'encontre des supporters d'Anderlecht, mais si vous parlez de SS ou de brûler, vous devez savoir de quels juifs il s'agit", a indiqué M. Freilich.
Le rédacteur en chef ne porte pas plainte. "L'antisémitisme concerne l'ensemble de la société, c'est pourquoi j'ai demandé au gouverneur de la province de réagir."
Michael Freilich a eu une brève conversation mais n'a obtenu aucune excuse. "Il y a douze ans, j'avais déjà écrit un article à ce sujet, et cela continue aujourd'hui. La faute incombe au club, qui n'a pas communiqué avec ses supporters et qui n'a pas porté plainte. Les sponsors ont également leur part de responsabilité et sont associés à cela."
Le Club Bruges se distancie des faits. Il a immédiatement interdit de stade une dizaine de supporters. Etant donné que le club de football dispose de cette prérogative, la police n'est pas intervenue bien qu'elle ait été informée. Le club souhaite mettre en place des mesures supplémentaires pour que ces faits ne se reproduisent plus.
BRAVO @ClubBrugge un très beau chant. On voit en plus que ça vient d'une toute petite minorité. Vous me dégoutez. Enfin on sait qu'on peut compter sur la @ProLeagueBE pour bouger rapidement. #ludiqueettaquin #immonde pic.twitter.com/urUYHhvns6
— Péwè (@Pewalon) 19 décembre 2018