Mehdi Bayat a accordé un long entretien au journal flamand Nieuwsblad. Il a notamment évoqué le scandale qui a secoué le football belge ces dernières semaines mais aussi l'arrestation puis l'incarceration de son frère Mogi.
"Une unité antiterroriste qui rentre dans votre maison avec des gilets pare-balles lourds, c’était une catastrophe familiale. C'est traumatisant. Mon frère, ma belle-sœur et les quatre enfants ont vécu l’horreur. Ils ne méritent pas cela", explique-t-il.
"Je suis peut-être naïf, mais je veux croire en la justice. Ce n’est pas de ma responsabilité de rechercher des informations ou d’essayer de comprendre le dossier, mais j’ai assumé ma responsabilité de frère. Je pense que personne ne peut imaginer ce que cela fait à une personne de rester assis dans la cellule aussi longtemps, alors que vous savez à peine de quoi il s’agit. Mogi n’est pas un criminel. Mais ils l’ont gardé pendant 48 jours. Maintenant qu’il est rentré, il tente de se rétablir petit à petit".
Mehdi Bayat a ensuite donné des détails concernant la liberté sous conditions de son frère Mogi : "Il ne peut pas avoir de contact avec d’autres agents du monde du football ou avec les autres inculpés mais il peut se déplacer librement, et cela vaut pour le monde du football".
Il a aussi eu un mot envers Pierre François, le CEO de la Pro League : "Grâce à mon oncle [Abbas Bayat], j’ai appris une chose : ne jamais paniquer. Il faut rester rationnel, correct et calme. Tout le monde voulait communiquer immédiatement, prendre des mesures, etc. C’était son droit d’avoir une approche de la situation sans faire de déclarations". Au finale, le responsable selon Mehdi Bayat, c'est la FIFA : "Tout le monde pouvait devenir un agent, il suffisait de payer 500 euros au syndicat. Maintenant, les politiciens veulent que cela passe à 25.000 euros. Le ministre flamand du sport attend de voir la position du ministre wallon. Moi je pense que c’est du ressort du fédéral".