Les prétendues révélations ne contiennent "quoi que ce soit qui pourrait, même de loin, constituer une violation de toute loi, statut ou règlement" a - classiquement - réagi dans un communiqué la FIFA, aux éléments rassemblés par l'European Investigative Collaborations, un consortium de médias européens, publiés vendredi dans l'hebdomadaire allemand Der Spiegel, le journal Le Soir et sur le site d'information français Mediapart. Ils concernaient essentiellement son (nouveau) président, Gianni Infantino, du temps où il était secrétaire général de l'UEFA (de 2009 à 2016) présidée par Michel Platini, et depuis qu'il est à la tête de la fédération mondiale de football.
Infantino, selon les révélations des Football Leaks, aurait ainsi aidé le Paris Saint-Germain et Manchester City à échapper en (majeure) partie aux lourde sanctions dont ils auraient dû faire l'objet pour avoir contrevenu aux règles du fair-play financier. Le Suisse et Platini auraient "couvert le dopage financier" du PSG pour des "raisons politiques".
Infantino est également épinglé pour sa proximité avec le procureur suisse Rinaldo Arnold, régulièrement invité à des matchs ou manifestations de la FIFA. En échange il s'informerait régulièrement auprès du parquet fédéral suisse pour le compte d'Infatino.
La fédération mondiale juge par ailleurs peu étonnant de faire l'objet de calomnies de la part de personnes qui ont été démises de leurs fonctions ou carrément renvoyées après l'arrivée du nouveau président. Mécontents et frustrés, ces gens répandent "de fausses rumeurs et des insinuations sur la nouvelle direction, afin de la déstabiliser, en particulier le président Gianni Infantino et la secrétaire générale Fatma Samoura".
"Un groupe de journalistes nous a adressé il y a un mois plusieurs centaines de questions, basées sur des courriels privés et internes et d'autres informations auxquelles des tiers avaient (illégalement) eu accès. Malgré le fait que nous ayons répondu aux questions qui nous ont été posées de manière franche et honnête, certains médias ont décidé d'ignorer la plupart de nos réponses et de déformer à la fois les faits et la vérité", fustige la FIFA.