Si certaines propositions sont adoptées le 24 octobre à Londres, elles seront alors soumises au Conseil de la Fifa, le gouvernement de l'instance, dont la prochaine réunion est prévue les 25 et 26 octobre à Kigali (Rwanda).
La Fifa envisage de limiter le nombre de joueurs prêtés par un club mais aussi de créer une chambre de compensation pour redistribuer l'indemnité de formation et les commissions des agents, dans le cadre d'une réforme des transferts, a-t-on appris jeudi de source proche du dossier.
La Fifa prévoit de limiter "entre 6 et 8" le nombre de joueurs qu'un club peut prêter chaque saison, selon cette source. Cette mesure vise à "garantir l'équité sportive entre clubs" et à endiguer un phénomène qui voyait des clubs, notamment anglais et italiens, engager un grand nombre de joueurs et à les prêter aussitôt.
Autre proposition: la création d'une chambre de compensation, gérée par une banque, chargée de collecter et de reverser aux clubs formateurs les indemnités de formation prélevées sur chaque transfert.
Cette chambre de compensation, dont la création a déjà été évoquée par le passé, serait également chargée de reverser les commissions aux agents.
La Fifa envisage également de réinstituer un examen pour l'obtention de la licence d'agents, alors que depuis 2015 les licences d'agents n'existent plus, ayant laissé la place à un système d'enregistrement d'intermédiaires.
La Fifa a confié à une "commission des partenaires", réunissant l'ensemble des acteurs du football et présidée par le Canadien Victor Montagliani, le soin d'aboutir à des mesures réformant le marché des transferts, volonté du président de la Fifa, Gianni Infantino.
Cette commission doit se réunir le 24 septembre à Londres. Elle étudiera des propositions préparées par une sous-commission présidée par M. Montagliani et composée de cinq personnes, dont Michele Centenaro, secrétaire général de la puissante Association des clubs européens (ECA), Jonas Baer-Hoffmann, secrétaire-général Europe de la FifPro, le syndicat des joueurs professionnels ou encore l'Ecossais Alasdair Bell, ex-directeur juridique de l'UEFA, proche d'Infantino, et qui vient de remplacer le Suisse Marco Villiger au poste de directeur juridique de la Fifa.