Ricardo Sa Pinto n'est plus l'entraîneur du Standard. Une décision à laquelle on s'attendait mais qui n'a pas manqué de faire débat lors de La Tribune ce lundi.
"Faire mieux que Sa Pinto ? Ce sera franchement un beau challenge pour son successeur qui sera sans doute Michel Preudhomme", a souligné d'entrée Thomas Chatelle.
"Il faudra être champion ou briller en Coupe d'Europe", poursuit Rodrigo Beenkens. "Ce que je retiens, c'est cette rage de vaincre, cette joie, ces sourires retrouvés. Aujourd'hui, les joueurs du Standard n'ont plus peur de rien. C'est à la fois le grand vainqueur et le grand perdant. Quand on a rempli tous ses objectifs sportifs et qu'on part comme ça, c'est dommage. C'est un homme qui aura sans doute peut-être une grande distinction dans tous les domaines, sauf celui de la communication. Je suis sûr qu'il a appris."
Sa Pinto s'en est allé après une dernière conférence de presse assez émouvante. "Elle résume bien le personnage", reprend Chatelle. "C'est un peu la cerise sur le gâteau de son oeuvre. Il a réussi à toucher ses joueurs et avec son discours, il a presque réussi à nous toucher. Je retiens deux choses par rapport à son passage. Avant le match à Anderlecht, j'avais dit à Sébastien Pocognoli qu'ils allaient prendre une raclée, il m'avait répondu "non, on est tous derrière le coach". Ils ont fait 3-3 avec un super match. Quand Sa Pinto a fait son show en Coupe, je me suis dit que c'était fini pour lui." Pour Philippe Albert, c'est en 2017 que "le mal a été fait". "Il n'a aucune excuse. Il a pris 44 points sur 90 en phase classique. Et puis il y a eu ses changements à la mi-temps à Ostende, la victoire en Coupe et le jeu proposé en play-offs. Le Standard a joué libéré. Il a certaines qualités. Malheureusement pour lui, entre juillet et janvier il est allé trop loin", insiste Albert.
Le mot de la fin revenant à Stefan Streker. "On peut comprendre l'attitude de Bruno Venanzi. C'est de la bonne gouvernance que de se poser la question de continuer ou non avec son coach au moment où il la fait. Faire revenir Michel Preudhomme, c'est un exploit. On voit la situation en sachant tout, Venanzi ne savait pas ce qui allait se produire quand tout a été décidé".