Ricardo Sa Pinto s'est présenté en conférence de presse avec quelques notes en main, histoire de répondre aux critiques formulées par Hein Vanhaezebrouck cette semaine.
"Je suis choqué par ce que j'ai entendu. Il me critique alors que je ne lui ai pas parlé avant, pendant et après le match. Je ne le connais pas. Je ne comprends pas son comportement. Il m'avait déjà critiqué après notre confrontation en Coupe de Belgique mais je n'avais pas voulu lui répondre car nous avons des responsabilités comme entraîneur. Je lui ai serré la main. On n'est pas obligé d'aimer tout le monde mais le minimum est de se respecter. Et là, il a mal parlé de moi sans la moindre explication. Jeudi, il m'a serré la main et m'a souri, il n'a pas eu le courage de me parler droit dans les yeux. Lors de notre prochaine confrontation, je ne lui serrerai plus la main."
Avant de poursuivre: "Il a également dit que j'avais eu des problèmes avec les autres entraîneurs. Vous commencez à me connaître et vous savez que je n'ai jamais manqué de respect à un arbitre, un joueur ou un entraîneur. Quand nous avons perdu 4-0 à Bruges, j'ai félicité Ivan Leko. Pareil contre Zulte Waregem ou Genk. Parfois, nous avons des analyses différentes, nous ne sommes pas d'accord mais je l'accepte. Mais est-ce un mauvais comportement de dire ce que je pense ?
Il a également parlé d'un altercation avec son adjoint (Belhocine) et le team-manager (Vanhandenhoven). Vous savez, pendant un match, on se dit des choses, surtout lors de gros matches. On résout le problème directement mais on ne le fait pas ailleurs. Surtout en pleurant. En plus, nous nous étions serré la main avec l'adjoint après notre altercation, sous les yeux d'un arbitre. Nous avons résolu la situation. Et lors du dernier Clasico, nous nous sommes encore serré la main avec le team-manager. Je suis donc très surpris.
Il m'a aussi traité d'étranger. La jalousie et le racisme sont ce qu'il y a de pire chez l'être humain. Je suis venu ici pour effectuer un travail difficile, il y avait beaucoup de choses à faire, notamment construire une équipe. Nous avons atteint notre objectif, à savoir décrocher une place dans le Top 6. Peut-être a-t-il du mal à accepter les trois défaites d'Anderlecht contre le Standard en 4 confrontations. S'il ne l'accepte pas, c'est son problème. Le football est quelque chose d'international, où il n'y a pas de nation. Les Belges qui viennent au Portugal (Witsel, Waseige) sont accueillis les bras ouverts.
Il a peut-être fait ses déclarations pour détourner l'attention. Pourquoi n'explique-t-il pas ses lacunes sportives ? Lui, il met tout le temps la faute sur ses joueurs. S'il ne comprend pas pourquoi il perd contre nous, c'est qu'il fait mal son job. Moi, j'analyse chaque fois nos prestations et cela me permet de devenir un meilleur coach jour après jour. Il devrait suivre l'exemple de son président, qui nous avait félicités lorsqu'il était encore à Ostende après notre qualification en Coupe de Belgique. Pareil lors du premier Clasico des playoffs. Lui, il a le trophée du pire entraîneur en Clasico en 99 ans. Il a dit que celui qui gagne mérite de continuer. Moi, j'ai atteint mes objectifs. Mais je lui pose une question : « Que doit faire celui qui perd tout ?"