Après une journée chargée, Ivan Leko a retrouvé le terrain d'entraînement du Club de Bruges mardi. Il s'est ensuite rendu en salle de presse à Westkapelle, où le remplaçant de Nicky Hayen s'est adressé aux médias à la veille du match de Ligue des champions contre Arsenal.
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Leko explique son choixFinalement, aucune question n'a été posée à Leko concernant le match. Le sujet était bien sûr son transfert soudain de La Gantoise à Bruges : "Tout s'est passé très vite. C'était très émouvant. Je n'ai quasiment pas dormi pendant deux nuits. Je profitais de quelques jours de repos à Paris avec ma femme et mon meilleur ami quand, dimanche matin, j'ai soudain recu un message d'un club que j'adore, me demandant de l'appeler. Quand j'ai su que Bruges me voulait de nouveau comme entraîneur, tout a basculé.
Sur le plan sportif, c'est un défi immense : la Ligue des champions, la lutte pour le titre avec une équipe bâtie pour proposer un beau football. Tout est réuni ici. J'ai toujours dit que c'était ma maison, car c'était mon premier club en Belgique, et que je reviendrai un jour. Je n'ai jamais caché que mon cœur était Blauw en Zwart (Bleu et Noir), même lorsque j'ai travaillé dans d'autres clubs. J'ai toujours tout donné, surtout contre le Club de Bruges, mais toujours avec un grand respect pour tous.
Ma principale préoccupation était de savoir comment quitter Gand. Les joueurs, le staff, les intendants, le chef cuisinier, la direction avec laquelle j'avais travaillé en étroite collaboration pendant cinq mois et partagé les bons et mauvais moments. Surtout le président. Mais à un moment donné, il faut prendre une décision. J'aurais pu rester dans ma zone de confort, mais ici, les ambitions sont plus élevées. Je sentais que le moment était venu de me lancer dans cette aventure, chose que je n'avais pas toujours faite par le passé.
C'était une décision difficile, et il est normal que les Gantois soient décus et en colère, mais j'espère qu'ils comprendront un jour. Cela m'a aussi beaucoup affecté. Il y a quelques jours, les joueurs se sont démenés pour moi. C'est comme être amoureux d'une fille qui vous quitte du jour au lendemain. Ce n'est pas agréable. Cela aurait été plus facile sans Baro, avec qui j'avais une excellente relation. Je me suis donc senti obligé d'être le premier à lui annoncer la nouvelle."
Pas de révolution à Bruges
Les supporters de Bruges semblent un peu déçus du retour de Leko, eux qui adoraient Hayen : "Je comprends car j'ai moi-même été surpris de son limogeage. Il a fait un travail fantastique ici. Il restera à jamais dans l'histoire du club. Je ne vais rien promettre aux supporters car l'équipe est déjà bien équilibré et pratique un beau football. Ils ne doivent donc pas s'attendre à une révolution ou à des changements majeurs."