On en reparlera mais le calendrier de la Jupiler Pro League a été bien inspiré en programmant le choc de samedi (20h45) Union Saint-Gilloise – Sporting de Charleroi ce week-end. De récents événements l'ont en effet propulsé tout en haut de l'affiche de la onzième journée
Même si malgré une technologie très avancée, il ne pouvait pas imaginer qu'il imposerait ainsi à l'entraîneur carolo Rik De Mil de prendre place dans le dug out visiteur, après avoir brièvement rêvé de s'asseoir sur le siège encore chaud laissé vacant par le néo-monégasque Sébastien Pocognoli.
Mais le cruel veto présidentiel a brisé cette folle espérance de se retrouver à la tête du meilleur effectif de la série, ou du moins de l'équipe tenante du titre et en tête du championnat.
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Les deux derniers tenaient à leur coach !Le paradoxe, c'est que ce privilège est dès lors revenu à l'entraîneur d'Oud-Heverlee Louvain, dont l'objectif immédiat consistait simplement à remonter son équipe au-dessus de la zone des Relegation Play-offs.
Même si David Hubert, puisque c'est bien sûr de lui qu'il s'agit, a déjà porté le survêtement prestigieux de T1 d'Anderlecht mais pendant seulement cinq mois.
L'Union lui offre comme à Siebe Van Der Heyden, Anouar Ait Ell Hadj et – surtout Noah Sadiki – dans le passé, l'occasion de démontrer combien la direction du Sporting s'est fourvoyée à son propos.
Autre particularité, alors que l'équipe était avant-dernière du classement avec à peine 8 points sur 30, David Hubert jouissait encore de toute la confiance de sa direction, très dépitée de le voir partir du côté du Meyboom, symbole de la rivalité d'autrefois entre les villes de Bruxelles et Louvain.
On serait donc tenté de parler de miracle si un club plus prestigieux encore que l'Union, quoique confiné dans des rôles de second plan depuis quelques saisons, a pour sa part carrément rectruté l'entraîneur de la lanterne rouge avec 2 points sur 15, il y a quelques semaines.
Et à Dender non plus on n'a pas vu partir avec plaisir Vincent Euvrard, d'ailleurs unanimement considéré comme l'un des meilleurs techniciens du pays.
Personne ne lui reproche d'ailleurs les résultats plutôt décevants obtenus jusqu'ici, 4 points sur 15 avec le Standard, soit trois de moins que son prédécesseur Mircea Rednic, sur le banc des Rouches, mais renvoyé avec une étiquette de vintage ringard dans le dos.
La fin d'une tradition ?
La suite du feuilleton en JPL en 40 épisodes permettra de juger si l'Union et le Standard ont eu le nez fin en se jetant sans le moindre regard pour leurs bilan comptable famélique, sur deux entraîneurs qui en effet, semblent susceptibles de justifier le curieux choix dont ils ont fait l'objet.
Ce serait alors la fin d'une tradition car au lieu de se voir limogés, ils ont vidé leur casier d'eux-mêmes avec le sourire pour se poser sur des sols bien plus fertiles.
Sur les dix dernières saisons, pourtant, les coaches des deux derniers classés après dix journées ont été limogés 15 fois sur 20 avant la fin de la saison, avec le maintien au bout du compte 11 fois sur 15, comme l'a rappelé Philippe Dewitte lundi dans La Nouvelle Gazette (https://tinyurl.com/3n5ra3kd).
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