"Je n'ai jamais cherché à dissimuler sous une chaise ou une table, que mon ambition était de devenir un jour le sélectionneur des Pays-Bas", a déclaré Ronald Koeman, 54 ans, mardi en conférence de presse, après sa nomination comme successeur pour quatre ans de Dick Advocaat.
"Alors oui, je suis très fier et très honoré. Je sais bien sûr que la situation est difficile, mais je ne vais certainement pas m'en plaindre. Ce n'est d'ailleurs pas parce qu'on ne dispose pas des meilleurs joueurs du monde pour le moment, qu'il ne serait pas possible de bâtir une bonne équipe. Ce qui est précisément mon objectif. C'est à mes yeux l'honneur suprême de recevoir cette mission..."
Absents de l'Euro 2016, puis l'été prochain du Mondial 2018, Koeman a été engagé pour effacer ce double affront très mal vécu aux Pays-Bas, et qualifier l'équipe orange pour l'Euro 2020.
"Je n'aurais évidemment pas accepté ce défi si je ne me sentais pas capable de le relever avec succès, a-t-il assuré. J'ai bien évalué la situation et même si on n'a pas les meilleurs joueurs, on doit pouvoir bâtir une équipe très compétitive sur la scène internationale. Je suis convaincu qu'il y a du talent dans ce pays. Ne me demandez pas de faire des comparaisons avec la génération précédente, car c'est un sujet qui n'a aucun intérêt à mes yeux. Il conviendra en revanche de s'inspirer des méthodes et de l'organisation qui lui ont permis d'obtenir de brillants résultats. On peut s'entraîner davantage, ou autrement, plus tactiquement. Regarder aussi comment dans d'autres sports, des athlètes réussissent à se hisser au plus haut niveau mondial. Il ne faut pas non plus venir en équipe nationale pour se changer les idées et sortir de la routine des clubs, mais afin de représenter le mieux possible et avec la plus grande détermination, le pays qui vous fait l'honneur de miser sur vous..."
Koeman sera rapidement confronté à des rendez-vous de taille. Jugez plutôt : des matches amicaux face à l'Angleterre (le 23 mars à Amsterdam) et face au Portugal (le 26 mars à Genève) avant de défier la France puis l'Allemagne en septembre et octobre prochains dans le cadre de la nouvelle Ligue des Nations. Sacré baptême du feu.
Le staff technique doit encore être composé, mais l'ancien libéro du PSV Eindhoven, de Barcelone et de l'équipe nationale (78 sélections, 14 buts) ne cache pas que l'entraîneur des gardiens Patrick Lodewijks et le préparateur physique Jan Kluitenberg doivent à ses yeux en faire partie.