La finale de la Coupe entre le RSC Anderlecht et le Club Bruges continue de faire couler beaucoup d’encre. Les Blauw-Zwart ont remporté la victoire 2-1 au Stade Roi Baudouin, mais en dehors du terrain, des émeutes et des bagarres ont terni la fête du football. Het Nieuwsblad rapporte à présent qu’un dossier pour racisme a également été ouvert.
Des détails accablants concernant les violences avaient déjà émergé auparavant. Des motivations racistes ont été clairement évoquées, ce qui a poussé Unia, le Centre interfédéral pour l’égalité des chances, à ouvrir un dossier pour racisme de sa propre initiative.
Unia lancera une enquête en collaboration avec la police et le parquet. « Il s’agit des premières étapes pour recueillir des informations et déterminer si la discrimination est un mobile des violences. Il est difficile de conclure cela uniquement sur la base d’images vidéo », explique la porte-parole Anne Salmon.
L'Etat partie civile?
Les mesures appropriées et les démarches juridiques seront prises. « Si des preuves montrent que les violences avaient un motif raciste, nous pourrons nous constituer partie lésée pour accompagner les victimes, et éventuellement partie civile si une procédure judiciaire est engagée. »
Après le match, les supporters sont devenus très violents, et des témoignages ont aussi évoqué des motivations racistes. La police a finalement arrêté plus de soixante hooligans et quatre-vingts personnes ont été blessées, dont quatre policiers.
Le monde politique est également indigné par les événements. Une loi footballistique plus stricte est déjà réclamée, et elle pourrait arriver plus vite que prévu. Le bourgmestre de la Ville de Bruxelles, Philippe Close, a également condamné les émeutes « racistes».