La mort de Diego Maradona "aurait été évitée" si l'équipe médicale autour de lui avait fait son travail, a accusé sa fille, mardi au procès de professionnels de santé sur les circonstances de la mort de l'idole du football argentin.
Dalma, 38 ans, aînée des deux filles de Maradona avec son ex-épouse Claudia Villafane, a témoigné au onzième jour du procès suivi par l'Agence France Presse (AFP) à San Isidro.
Et comme d'autres depuis le début des débats, elle a chargé les soignants des dernières semaines de son père, et le cadre de sa convalescence.
"Sa mort aurait été évitée s'ils avaient fait leur travail", a-t-elle affirmé, en accablant l'équipe médicale et plus particulièrement trois des accusés: le médecin traitant et neurochirurgien Leopoldo Luque, la psychiatre Agustina Cosachov et le psychologue Carlos Diaz.
Séquestré dans une maison dégoûtante qui sentait la pisse !
"Ils nous ont fait croire que la seule option possible était une convalescence à domicile après son opération", a-t-elle raconté.
"Une hospitalisation à domicile sérieuse. Il allait bénéficier des même soins que dans une clinique, mais dans une maison, avec attention médicale 24/24h, des appareils médicaux, une ambulance à la porte en permanence, a-t-elle poursuivi.
"Mais cela ne s'est jamais passé", a-t-elle déploré dans une déposition souvent interrompue par des larmes.
"Un médecin ne venait le voir que de temps en temps dans cette maison dégoûtante louée pour l'occasion à Tigre, qui sentait la pisse !"
Les accusés risquent de 8 à 25 ans de prison !
Maradona est mort à 60 ans, le 25 novembre 2020, d'une crise cardiorespiratoire compliquée d'un oedème pulmonaire, dans cette résidence privée, où il était en convalescence depuis deux semaines après une neurochirurgie pour un hématome à la tête.
Sept praticiens - médecins, psychiatre, psychologue, infirmiers - sont accusés "d'homicide avec dol éventuel".
Mardi dernier, Veronica Ojeda, ex-compagne mère d'un fils de Maradona né en 2013, avait témoigné que le proche entourage de la star "le tenait comme séquestré" aux derniers mois de sa vie.
Les praticiens jugés, qui nient toute responsabilité dans le décès, encourent de 8 à 25 ans de prison. Le procès doit durer jusqu'en juillet, à raison d'une ou deux audiences par semaine.
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