Une fois de plus, les supporters de Charleroi ont montré leur pire visage. Le match contre l’Union, samedi soir, a été interrompu à deux reprises en raison de l’utilisation massive de feux d’artifice. Et ce, malgré une avance au score, des avertissements, et la politique stricte que Charleroi a elle-même mise en place.
Après 22 minutes de jeu, la situation a dégénéré une première fois. L’arbitre Lothar D’Hondt a retardé une remise en jeu car les supporters de Charleroi avaient allumé des feux d’artifice, rendant la visibilité sur le terrain impossible à cause de la fumée. Quelques objets ont également été jetés sur le terrain. Après une brève interruption, le jeu a pu reprendre. Mais le "spectacle" de feux d’artifice prévu par les fans après la pause était d’une tout autre ampleur. Bien qu’il semble que ces incidents aient été orchestrés par les fans du club ami de Preußen Münster (la fumée verte en serait une preuve), et qu’ils ne visaient pas leur propre équipe, cela reste un détail mineur. Les joueurs ont dû quitter le terrain pendant un quart d’heure, et à leur retour, ils n’ont plus su imposer leur jeu face aux visiteurs de l’Union. Résultat : une avance de 1-0 s’est transformée en une défaite 1-2.
« Cette interruption nous a complètement sortis de notre rythme », a déclaré Mehdi Bayat après le match. « Les joueurs se sont souvenus de notre match contre Malines en 2022, où une situation similaire s’était produite » (les supporters avaient alors lancé des balles de tennis sur le terrain alors que Charleroi menait au score. Le match avait été interrompu et Charleroi avait écopé d’une défaite par forfait, ndlr). « C’est vraiment dommage, car avec une victoire, nous aurions été pleinement dans la course aux Play-offs de la Champions League. »
LIRE AUSSI: Coup de froid à l'Union: un joueur disparaît et le doute s'installe
Des explicationsCharleroi ne compte pas laisser passer cet incident. « Nous exigerons des explications de la part des responsables des groupes de supporters », a indiqué le club dans un communiqué. « Et nous n’hésiterons pas à imposer des sanctions sévères pour éviter que ce type de comportement ne se reproduise. »
Par le passé, le club avait déjà sanctionné ses supporters, notamment après la défaite par forfait contre Malines en 2022. À l’époque, les Storm Ultras, le groupe d’animation à l’origine des débordements, avaient été interdits de stade pour cinq rencontres. Le club avait même porté l’affaire devant les tribunaux pour récupérer l’amende de 50 000 euros auprès des responsables des incidents.
