Entre les clubs de D1 belge, ce n'est pas toujours le grand amour. Saint-Trond est dans le collimateur de quelques grands clubs et vient d'ailleurs d'être convoqué par la Pro League afin de s'expliquer.
La Gantoise a introduit une réclamation parce que St-Trond joue sur un terrain synthétique. Les Buffalos estiment que les Trudonnaires en retirent un avantage au classement.
"N'importe quoi", répond-on du côté de Saint-Trond, qui joue sur cette pelouse depuis six ans et demi. A l'époque, la Pro League avait accepté la demande de Roland Duchâtelet qui voulait que les jeunes et les dames puissent jouer en lever de rideau. Il souhaitait aussi aménager un parking sous la pelouse.
"Si on voulait nous interdire de jouer sur du synthétique pour des raisons scientifiques, je comprendrais encore", dit Philippe Bormans, manager de Saint-Trond, dans Het Nieuwsblad. "Mais pas comme ça. Il suffit donc qu'un club fasse partie du top 6 pendant quelques mois pour qu'il énerve les autres. C'est symbolique de la façon dont notre football est dirigé actuellement."
A la Pro League, on signale que les Pays-Bas et la France veulent également supprimer les terrains synthétiques. "Mais on ne les interdit pas", poursuit Bormans. "La Pro League analyse la qualité des terrains et le nôtre est bien meilleur que celui de Bruges ou Courtrai. Nous sommes un petit club. Quand il s'agit des droits de TV ou de la réforme du championnat, on ne nous consulte pas. Par contre, on nous ennuie avec des choses superficielles comme la pelouse synthétique. Que les choses soient claires: nous n'avons pas l'intention de laisser tomber."
La Pro League n'a pas souhaité réagir.