Anderlecht retrouve Porto: "Dolberg n'aurait pas eu sa place dans mon équipe"

C'est à Porto, sur les bords du Douro, le 23 août 2000 au troisième tour préliminaire retour (1-0 à l'aller) que le RSC Anderlecht a jeté les bases de la plus mémorable de ses campagnes en Ligue des Champions.

Un nul suffisait, et l'on se souvient que le gardien Filip De Wilde, auteur d'un clean sheet (0-0), y avait veillé.

Mais aussi que l'immense centre-avant tchèque Jan Köller, l'auteur du but au Stade Constant Vanden Stock, s'était replié dans le rectangle visiteur pour inlassablement renvoyer de la tête tous les centres portugais destinés à arracher les prolongations dans le money time.

Arrivé pour 3 millions d’euros en provenance de Lokeren durant l’été 1999, Jan Köller et le Canadien Tomasz Radzinski formaient le redoutable duo d'attaquants, d'un Sporting alors tout aussi performant dans les autres secteurs du jeu.

L'entraîneur était Aimé Anthuenis, aujourd'hui âgé de 80 ans, deux fois champion de Belgique avec Anderlecht (2000 et 2001), face auquel le PSV Eindhoven (deux fois, 1-0 et 2-3), le Dinamo Kiev (1-0), Manchester United (2-1), la Lazio Rome (1-0) et même le Real Madrid (2-0) allaient s'incliner lors de cette édition 2000-2001 de La Ligue des champions.

Rencontré par Xavier Thirion pour le compte de La Capitale, l'ancien patron des Diables Rouges ne cache pas que les mauves d'aujourd'hui sont loin du niveau de leurs glorieux aînés.

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"Une génération dorée comme celle de Martinez.."

Selon lui, c'est bien simple, aucun n'aurait d'ailleurs sa place dans "son" équipe de l'an 2000.

Même pas Kasper Dolberg ?

"Non, même pas lui", répond-il, reconnaissant toutefois que le Danois a "la classe", et est "vraiment fort actuellement"

"Mais Köller et Radzinski étaient intouchables", poursuit le Waeslandien.

"Je comparerais cette équipe de l'époque à la génération dorée que Martinez a eu sous ses ordres chez les Diables rouges. Le talent sortait de partout..."

"Un exploit est possible..."

Anderlecht a cependant un bon coup à jouer ce jeudi soir (18h45) contre le tenant de la Coupe (Taça) du Portugal, estime l'ex-entraîneur de Lokeren et Charleroi, vainqueur de la coupe de Belgique (1998) et du championnat (1999) avec Genk.

"À domicile, avec sa confiance actuelle, un exploit est possible. D’autant que Porto est en crise après trois défaites d'affilée (2-1 à la Lazio Rome, 4-1 à Benfica et 2-1 à Moreirense en Coupe, ndlr).

"C’est une première en seize ans. Les Portugais auront donc la pression tandis que le Sporting n’aura rien à perdre..."