L'Union cherche toujours la solution à son seul problème !

Cela va venir, mais quand ? Voire jamais, selon les (éternels) pessimistes que sont les supporters de l'Union à l'écharpe au couleurs encore vives, habitués aux succès.

Ils n'ont en effet pas vécu les années de vaches maigres qui permettent aux anciens, eux qui n'avaient jamais rêvé de jouer le titre trois saisons d'affilée en division un, de relativiser la situation.

Mais c'est vrai que l'Union joue plutôt bien, même si elle a un peu pataugé en deuxième mi-temps contre La Gantoise (0-0), dimanche passé, avec pour circonstance atténuante l'absence du duo d'attaquants Mohamed Fuseini - Franjo Ivanovic, qu'elle espère pouvoir aligner jeudi (18h45) à Midtjylland en Europa League.

Cela aura au moins permis à Promise David de profiter de la vingtaine de minutes de temps de jeu accordée, pour montrer qu'il ne sera pas forcément à ranger dans la colonne des flops du mercato unioniste, comme le craignait Michel Delire.

S'il n'y avait la déchirure musculaire d'Alessio Castro-Montes, on pourrait presque dire que la stérilité de la ligne offensive est le seul problème de l'Union.

Un problème de taillle, cependant, qu'il va falloir résoudre dans les plus brefs délais.

Sans Dennis Eckert, le meilleur buteur du club, prêté au Standard.

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Sept buts en huit matches, il mériterait une chance!

Dans l'immédiat tous les feux vont être braqués sur Ivanovic, Fuseini et David, voire sur Sofiane Boufal qui a séduit dimanche, tandis que Kevin Rodriguez va sans doute désormais devoir s'efforcer dans l'ombre, de reconquérir le crédit perdu.

Mais encore ? Si les buts ne rentrent toujours pas.

Difficile d'imaginer que la solution va venir du banc, estimait Cécile De Gernier, lundi dans La Tribune.

Ou de Noah Sadiki, dont tous les tirs s'égarent loin de la cible, ou faiblement dans les bras du gardien.

Mais pourquoi pas de l'équipe B ?

On sait en effet combien le board saint-gillois accorde de l'importance aux datas dans son recrutement.

Alors il ne devrait pas lui échapper qu'en huit matches de D1 ACFF, l'attaquant de l'Union Saint-Gilloise B Cristian Makaté, 22 ans, une sélection en équipe nationale de la Guinée Équatoriale, a inscrit 7 buts, dont deux doublés lors des deux premières journées du championnat amateur francophone (et 18 goals en 30 rencontres la saison passée).

Il faudra donc tôt ou tard penser à lui s'il continue comme ça, et que la lancinante question de l'efficacité demeure d'actualité.

Et si c'était la solution...

Outre Makaté, il y a aussi désormais ... Loïc Lapoussin dans cette équipe B.

Il n'a encore joué que trois matches: deux larges victoires (0-3 au SL16 FC et 5-1 contre Stockay) et un nul, 1-1, à l'Olympic, le leader de la série, dont le défenseur Karl Ndidi a ouvert le score contre son camp sous la pression de l'international malgache (28 ans, 18 sélections, 1 but), après quelques secondes, samedi passé à La Neuville.

"Une phase répétée à l'entraînement", avoue-t-il. "Tout le mérite en revient donc au coach Naïm Aarab..."

De l'avis général et même s'il ne joue évidemment pas comme si sa vie en dépendait, Lapoussin s'amuse en affichant sa grande classe en D1 ACFF, sans chercher à tirer la couverture à lui.

Bref il est exemplaire, mais pas forcément avec pour objectif de convaincre la direction du club qu'elle ne peut pas, ou en tout cas plus se permettre le luxe de se priver d'un joueur de cette qualité.

"Je suis là pour aider l'Union B à monter en D2", ironise-t-il dans La Capitale (https://tinyurl.com/4syjf72f).

"Franchement, je ne suis aucunement affecté par ma situation. Elle ne me touche pas. J'ai déjà vécu bien pire que ça dans ma carrière, et je me contenterai donc sans aucune frustration, de donner le maximum pour l'équipe B. Un match reste un match..."

"Loïc est un véritable plus", avoue le capitaine empêché Arnaud Djoum, 35 ans, pourtant victime des titularisations de Lapoussin (les clubs professionnels ne peuvent en effet inscrire qu’un seul joueur de plus de 23 ans sur la feuille de match).

"J’accepte sans aucun problème cette situation. Je suis en fin de carrière, et avant tout là pour aider ou pour encadrer", indique le défenseur central camerounais qui se retrouve au côté de Naïm Aarab comme membre du staff, lorsqu’il n’est pas sur le terrain.

"Cela me permet de préparer mon avenir en douceur. J'ai en effet l'ambition de devenir entraîneur", conclut l’ex-international (28 sélections) des Lions Indomptables, vainqueur de la CAN 2017, passé par le FC Brussels et le RSC Anderlecht.

Rien ne dit cependant qu'il ne redeviendra pas titulaire à part entière si Lapoussin s'en va au mercato d'hiver, ou devait quand même finalement revenir en grâce auprès de la direction saint-gilloise.

Il est peut-être après tout LA solution aux problèmes de cette équipe unioniste, et en tout cas le meilleur joueur du club à son poste de milieu gauche...