Vendredi prochain, le sélectionneur national Domenico Tedesco annoncera sa première sélection avec les Diables Rouges depuis le Championnat d'Europe. On le sait déjà, un homme ne fera pas partie de la sélection. En effet, Thibaut Courtois a annoncé qu'il renonçait à son statut d'international (pour l'instant).
Mécontent de ne pas avoir hérité du brassard de capitaine et en manque de reconnaissance de la part du sélectionneur national, Courtois a décidé de quitter la sélection de son propre chef en juin 2023. Une guerre ouverte s'est alors engagée entre lui (et son entourage) et Tedesco. Depuis, le rapprochement entre les deux parties est quasi inexistant.
L'affaire traîne donc depuis plus d'un an. Plus de temps qu'il n'en faut pour trouver ensemble une solution appropriée, mais ce n'était apparemment pas un objectif. Au contraire, à l'approche du Championnat d'Europe, les deux parties n'ont cessé de se rejeter la faute l'une sur l'autre. Finalement, le gardien n'a pas fait partie de la sélection pour l'Euro.
Courtois principal coupable
Un nouveau chapitre s'est ouvert cette semaine avec une déclaration de Courtois. « Mon manque de confiance envers le sélectionneur national ne contribuerait pas à l'atmosphère cordiale nécessaire », a-t-il notamment déclaré. D'autre part, le gardien n'exclut pas de revenir en temps voulu, mais seulement si un nouveau sélectionneur national est à la tête de l'équipe.
La situation est donc enfin claire. Mais cela reste évidemment une triste affaire pour toutes les parties concernées. SudPresse a donc posé la question de savoir qui porte la plus grande responsabilité dans cette affaire. L'analyste Philippe Albert désigne d'ores et déjà Courtois. « Il est allé trop loin », dit-il.
Tedesco n'est pas épargné
De son côté, l'ancien entraîneur de l'équipe nationale, Georges Leekens, parle de responsabilité partagée, mais protège Courtois. Il estime par exemple que Tedesco n'a pas géré certaines choses de manière appropriée. « Chacun aurait dû mettre son ego de côté. Mais Tedesco n'aurait pas dû dire tout ce qu'il a dit dans les médias. Dans un tel cas, il vaut mieux parler au joueur personnellement et garder les choses pour soi », explique Leekens.