Thomas Meunier ne joue pas toujours au PSG mais il y jouit d'une considération énorme. Pour Foot Mercato, c'est même l'un des rares transferts réussis par le club la saison dernière.
Le site internet a contacté Philippe Emond, l'ancien président de Virton, qui fait quelques révélations au sujet du transfert du Bastognard dans la capitale française... et des transactions manquées précédemment par d'autres clubs français.
"Un jour, je chambrais Olivier Létang (ancien directeur sportif du PSG), qui est un ami à moi, que j’ai connu lorsqu’il officiait au Stade de Reims. Nous sommes restés amis après son départ au PSG. Je lui disais : "Olivier, on a la meilleure équipe du monde et tu n’as pas de Belges dans ton équipe, qu’est-ce que ça veut dire ? Tu ne veux pas prendre un latéral droit, un jeune garçon bourré de talent. Tu n’auras jamais de problèmes : si jamais ça rate, on ne t’en voudra pas, car c’est un inconnu qui ne t’aura pas coûté cher et si ça fonctionne, tu auras tout gagné. Olivier Létang ne me prend pas à la légère, même s’il ne connaissait pas beaucoup le garçon. Il a demandé à ses scouts de le superviser. Comme souvent dans ces rapports, il y a dû y avoir des hauts et des bas. Mais la progression de Thomas a plu aux gens du PSG et Olivier Létang a pris sur lui de foncer pour le prendre. En trois semaines, c’était bouclé."
Mais avant cela, d'autres clubs de l'hexagone ont eu l'occasion d'embaucher Meunier alors qu'il évoluait toujours à Virton.
"Quand j'étais président de Virton, j'ai discuté avec le scout de l’OM qui était venu boire un verre à la fin d’un match après avoir scouté Thomas. Il m’a dit personnellement : Ecoutez, je ne suis pas déçu, mais on a du mal à le voir passer de Virton, en D3 belge, à l’OM directement. Mais c’est un garçon qu’on suivra, parce que c’est bien. Un autre club était venu le voir, l’entraîneur s’était même déplacé en personne : c’était Sedan, un club voisin, qui jouait encore en L2 à l’époque. Mais la démarche de Sedan avait été plus étrange. Il nous ont donné l’impression de nous prendre de haut, voulant lui faire passer un essai. Je l’avais proposé au Stade de Reims, en L2 à l’époque, mais il n’avait pas embrayé. Le football français a parfois tendance à prendre le football belge de haut. C’est dommage, ça lui fait rater de belles affaires."