Après un Euro décevant, l'heure est au bilan et à la recherche de solutions pour l'avenir.
Si la Ligue des Nations puis les qualifications pour la Coupe du Monde vont arriver rapidement, c'est sur le plus long terme qu'il va falloir travailler. Et notamment dans la formation des jeunes défenseurs.
"Pas étudiés chez les formateurs"
"On va très vite identifier comme bon défenseur un joueur qui a du gabarit, qui ne fait pas d’erreurs flagrantes et qui est élégant à la relance, capable de mettre un bon long ballon. Ce sont des qualités qu’on va mettre plus en avant que la lecture tactique, que l’orientation du corps ou encore le positionnement sur les appuis, qui sont vraiment des fondamentaux pour les défenseurs. Ces détails-là ne sont pas assez connus parce qu’ils ne sont pas assez étudiés, je pense, même chez les formateurs", déplore le journaliste Guillaume Gautier.
"C’est pour ça que des clubs ont commencé à engager des anciens joueurs pour faire du spécifique avec eux", poursuit de son côté Alex Teklak. "Et c’est vrai que là, on obtenait des résultats parce qu’ils avaient connu le terrain. Ça c’est très important. On a besoin les uns des autres. Il y a des spécificités que les joueurs de foot ont connues et qu’ils peuvent enseigner, s’ils ont la méthodologie."
Et Gautier d'ajouter : "Les experts d’une certaine qualité, en l’occurrence la qualité défensive, chez nous, ça n’existe pas dans le développement des jeunes joueurs. Et il y a des spécificités qui dépassent le jeu collectif : ce sont les défenseurs centraux et les numéros 9. Ce sont deux postes où l’on n’a plus personne. Et je pense que ce n’est pas un hasard."
"Ce n’est pas un hasard car ça demande beaucoup d’efforts et on a tendance à se contenter de l’option de facilité, de jouer sur les qualités intrinsèques des jeunes joueurs, alors qu’il y a d’autres paramètres à développer", conclut Teklak.