L'Union a subjugué le plus sévère des consultants

Il est le plus implacable et le plus sarcastique des consultants. L'ancien brillant Diable Rouge du Club Bruges (266 matches, 68 buts) et d'Anderlecht (18 matches, 7 buts) René Vandereycken (70 ans, 50 sélections, 3 buts) ne laisse jamais rien passer, et n'encensera pas forcément une équipe qui en a écrasée une autre.

Ce qui donne un poids tout particulier à ses louanges envers l'Union Saint-Gilloise, pour son extraordinaire fin de match lundi à Bruges, obligé de gagner, mais contraint à un véritable sauve qui peut lors des vingt dernières minutes.

"Bruges avait coutume de se replier à l'époque de Ronny Deila lorsqu'il menait à la marque", détaille "Le Roi René" dans Het Nieuwsblad (https://tinyurl.com/5n7x9wr9).

"C'était un choix du coach, même si on est pas obligé de l'approuver. Mais lundi c'est l'Union qui a repoussé les Brugeois dans leurs derniers retranchements. Et pas n'importe comment, en se contentant de balancer de longs ballons vers le but de Mignolet (sous-entendu: comme le fait parfois Anderlecht). Mais calmement, avec méthode et talent, alors qu'on aurait pu la croire complètement groggy après le doublé de Skov Olsen, le meilleur joueur de notre championnat, qui l'a au contraire réveillée..."

"C'est en effet à ce moment-là que les Unionistes ont montré à quel point ils sont bons, mentalement et physiquement".

"Le titre ira au vainqueur du topper de dimanche !"

"Je trouve incroyable, voire unique, la combativité dont ils ont soudainement fait preuve à l'instant où le titre leur échappait", poursuit Vandereycken. "Non pas en se précipitant, mais en submergeant le Club Bruges qui a eu bien du mal à ne pas se laisser engloutir, avec des combinaisons rapides et bien pensées..."

"Le résultat (2-2, pour rappel) est bien sûr à l'avantage d'Anderlecht", a conclu VdE.

"Le titre ne devrait à mon sens pas échapper au vainqueur du topper de dimanche au Lotto Park (s'il y en a un, ndlr !)".