Onze titres et trois coupes (depuis jeudi) ! Le palmarès de l'Union Saint-Gilloise a mine de rien pas mal de gueule, surtout pour un club que beaucoup qualifient de "petit", mais dont l'entrée dans le G5, n'en est pas moins imminente.
Certains faisaient aussi remarquer qu'à 50 ans, l'entraîneur unioniste Alexander Blessin n'avait encore remporté aucun trophée.
L'Allemand y a d'ailleurs fait allusion après la victoire en Coupe, bien mise en évidence sur le tee-shirt qu'il avait enfilé.
"Premièrement j'ai enlevé pas mal de titres avec des équipes de jeunes, notamment à Leipzig", a-t-il dit, "et deuxièmement je n'entraîne des équipes premières que depuis quatre ans. Donc ma moyenne n'est pas si mauvaise que cela. Le sentiment après une pareille victoire est évidemment indescriptible. Et il doit être encore plus fort pour ceux qui ont vécu les déceptions des deux précédentes saisons (Anthony Moris, Christian Burgess, Koki Machida, Guillaume François et Lazare Amani, ndlr)".
"L'entraîneur n'intervient que pour une petite part dans la réussite d'une campagne", avoue modestement Blessin. "Mon groupe a mérité ce titre, et je le lui avais d'ailleurs déjà dit avant le match. L'ambiance, la mentalité et la volonté des joueurs sont essentielles. J'étais déjà très bien servi sur ce plan à Ostende mais à l'Union, il y a encore plus de qualité. Ce qui a permis d'arriver là où on est..."
Mazzù - Geraerts - Blessin !
Là où l'Union est maintenant, il ne faudrait pas l'oublier, elle le doit aussi aux prédécesseurs de Blessin: Luka Elsner, Thomas Christiansen et - surtout - Felice Mazzù et Karel Geraerts.
Mais le comble de l'émotionnel a été atteint au Stade Roi Baudouin avec Blessin, aussi en raison du drame familial personnel qu'il vit à Stuttgart, parallèlement à ses activités professionnelles en Belgique.
On a ainsi vu le T1 unioniste se précipiter dans la tribune après le coup de sifflet final, afin d'embrasser ses deux filles et son épouse, en fauteuil roulant depuis le grave accident de santé dont elle a été victime lors de la semaine précédant le déplacement au Standard (0-1).
"Quel bonheur d'avoir pu partager ma joie avec ma famille. Je me suis longtemps demandé si elle devait venir ou pas dans ce stade où ce n’est pas tellement aisé, mais elle n’a pas souvent l’occasion d’être présente à un match. Et elle mérite ce titre, qui lui revient autant qu'à moi. Mais aussi à d'autres: les joueurs, bien sûr, le club en général, la direction et tout son personnel, les supporters...
Et pourquoi pas le doublé ?
"Cette coupe, même si le match n'a pas été d'un très bon niveau, on ne pourra jamais nous l'enlever", a encore souligné Blessin. "Seule la victoire compte dans une finale. Les dix dernières minutes ont été difficiles, comme en championnat à l'Antwerp, qui cette fois n'a heureusement pas égalisé...."
Il ne faudrait pas oublier que l'Union n'a pas encore dit son dernier mot dans la lutte pour le titre.
On peut certes lire un peu partout que Bruges aura l'occasion de la distancer de 6 points en cas de victoire lundi soir (20h30) mais à l'inverse, les jaunes et bleus peuvent revenir à la hauteur des blauw en zwart en s'imposant au Jan Breydel, toujours pétrifié par l'élimination de mercredi en Conference League.
"On a toujours notre chance", conclut Blessin, "et on fera le point après ce choc de lundi. On verra à cette occasion si on a encore assez d'énergie pour faire une petite blague à Bruges..."
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"Le plan a pourtant bien fonctionné, mais on a manqué de réussite" (https://www.footnews.be/news/418773/le-plan-a-pourtant-bien-fonctionne-mais-on-a-manque-de-reussite).