Marc Coucke n'est pas encore président d'Anderlecht, ce sera pour le 1er mars. Mais ce vendredi, il a répondu à de nombreuses questions.
Anderlecht, c'est la grandeur, la classe. Comment allez-vous diriger ce club, vous qui aimez danser sur les tables à Ostende?
"L'un n'empêche pas l'autre. C'est une question d'adaptation. Je ne crois pas qu'on dansera la polonaise ici mais ça n'empêchera pas d'être cordial avec tout le monde."
Anderlecht ne se porte pas si bien financièrement. Allez-vous investir?
"Je ne m'occupe pas trop de la comptabilité d'Anderlecht. C'est sûr que le club a un potentiel énorme et qu'il n'a peut-être pas été assez exploité au cours de deux dernières années. Nous devons augmenter les revenus et donc le budget. En ce qui concerne le mercato, je ne vais pas m'en mêler. Le règlement du football belge est très strict et je trouve ça normal. Si j'achète le meilleur joueur d'Eupen, on va dire que je déstabilise un concurrent d'Ostende. Donc, je vais m'occuper des transferts d'Ostende."
Allez-vous construire un nouveau stade? Et où?
"Je veux étudier la question mais je ne sais pas où on en est. Il faut veiller au confort des supporters et des sponsors, c'est très important. J'ai été actionnaire du club de Lille pendant quelques années à hauteur de 5 % et j'ai vu comment un grand club fonctionnait. La raison pour laquelle je suis parti, c'est qu'un club se porte mieux quand il a son propre stade et ce qui se passe à Lille le confirme. Ca coûte moins cher, il y a moins de coûts indirects et on peut en tirer des revenus supplémentaires. Monsieur Dûchatelet l'a bien compris à St-Trond. Je vais essayer de combiner ces deux principes: notre propre stade avec du confort."
Quel est le plafond d'Anderlecht? Pourriez-vous gagner l'Europa League dans 10 ans?
"Je ne sais pas. Ce que je sais, c'est qu'à Ostende, j'ai mis quatre ans à réaliser ce que j'avais programmé sur 10 ans. Et qu'ici, il y a un potentiel qu'on n'a pas encore atteint."
Est-ce qu'Anderlecht peut faire un transfert à 10 millions?
"Disons 20 pour ne pas penser qu'on parle d'un joueur en particulier. Il faut se demander si c'est possible mais aussi si c'est bon pour le vestiaire."
Vous aimez le mot cordial: est-il possible d'être à la fois champion et cordial?
"Avec Ostende, nous avons été européens en recevant très bien les gens. Donc ça doit être possible. Nous allons en tout cas essayer d'être les plus cordiaux possibles, avec tout le respect pour la grandeur et le passé de ce club et tout en ayant l'ambition de gagner tous les matches. Mais la défaite fait partie du foot."
Quel est votre projet pour l'ancrage bruxellois d'Anderlecht?
"Bruxelles est le centre de notre pays. C'est important pour moi dans toutes mes activités. Quand j'ai vendu Omega Pharma, j'ai investi 30 % en Wallonie car la partie francophone du pays m'a beaucoup soutenu. Pareil pour la partie bruxelloise."
Pourquoi avoir choisi Anderlecht?
"Parce qu'il était à vendre, parce que j'ai lu pas mal de choses dans la presse qui m'ont fait penser que c'était le moment de faire quelque chose."
Amènerez-vous des gens d'Ostende?
"Je ne sais pas encore. Il est possible que, dans deux mois, je vois que j'ai besoin de l'un ou l'autre mais je veux respecter les gens qui sont à Anderlecht pour le moment."
Combien de parts détiendrez-vous dans Anderlecht?
"Je ne veux pas encore entrer dans les détails mais ma société détiendra plus de 50 %. Joris Ide sera également actionnaire minoritaire."