À Charleroi, les supporters attendaient évidemment autre chose de la saison de leur club que de disputer les playdowns.
Une mini-compétition qui s'est disputée dans le stress lors de la première rencontre face au RWDM. Des Zèbres qui ont pu compter sur Koffi pour arrêter un penalty.
Preuve de la tension qui règne, on pouvait voir des pancartes "Bayat out". Mais surtout, on a pu entendre des chants "Si on descend, on vous descend".
"Aucun supporter n'est au-dessus du club"
Des propos qui ont créé la polémique du côté des observateurs. "Cela dépend de ton seuil de tolérance et de susceptibilité. Il y a des choses qu’on peut accepter et d’autres pas. Je ne sais pas quoi penser par rapport à ça. Est-ce qu’il faut attendre un passage à l’acte pour interdire toute forme de communication malsaine ?", déclare ainsi Marc Delire à Sudinfo.
Et de poursuivre : "Je trouve que les supporters eux-mêmes doivent se gérer. Ce ne sont pas des enfants, les leaders des groupes de supporters doivent prendre leurs propres responsabilités. Ça serait la solution la plus saine et la plus simple."
"Cela dépend comment on prend la chose, si c’est sous le prisme de la violence, on est choqué. Il faut voir la saison que les supporters de Charleroi ont vécue. Ils sont restés calmes et patients. C’est un peu un électrochoc pour pousser les joueurs dans leurs retranchements. Ils doivent voir où ils veulent mettre le curseur aussi. Mais là, le club a clairement besoin de ses supporters pour se sauver donc ils n’ont pas intérêt à se les mettre à dos. Les deux côtés doivent mettre de l’eau dans leur vin", conclut Delire.
Du côté de Silvio Proto, les choses sont assez claires : "Ce n’est pas productif du tout, aucun supporter n’est au-dessus du club. On peut comprendre leur ras-le-bol. Mais il ne faut pas oublier que c’est la famille Bayat qui a sorti le club de toutes ses dettes. Je pense que financièrement, il gère bien le club, même si sportivement ce n’est pas parfait. Après, par rapport à ce que j’ai déjà vécu en Grèce, les supporters belges sont des enfants de chœur", conclut-il.