Après des années de malaise sportif, le RSC Anderlecht va enfin pouvoir prétendre pleinement au titre national. C'est la première fois depuis que Marc Coucke a repris le club fin 2017. En revenant sur cette période, il semble que l'homme d'affaires se soit à l'époque fait arnaquer en achetant le club bruxellois.
Coucke a secoué le monde du football belge fin 2017. Alors président d'Ostende, Coucke a repris la plupart des actions d'Anderlecht. Le RSCA appartenait depuis des années à la famille Vanden Stock. Mais le président Roger Vanden Stock était déjà âgé et a pensé qu'il était temps de céder le club.
Plusieurs candidats ont manifesté leur intérêt, dont l'actuel président de l'Antwerp, Paul Gheysens. Mais c'est finalement Coucke qui l'a emporté. La reprise n'a cependant pas été un succès immédiat.
Sur le plan sportif, Anderlecht a connu l'une des périodes les plus décevantes de son histoire récente. Sur le plan financier, le club a été confronté à de graves problèmes.
Nombreuses infractions
Mais Coucke et ses vassaux ne sont pas les seuls responsables de cette situation. Ainsi, il est rapidement apparu que des irrégularités avaient été commises au cours du processus de vente. Certaines choses ont été cachées ou dissimulées.
De fausses informations auraient même été transmises. Coucke aurait reçu de faux tableaux financiers afin de maximiser le prix de vente total. À la suite d'une vaste enquête sur des malversations financières impliquant l'agent Christophe Henrotay, le parquet fédéral a découvert les escroqueries présumées.
Une enquête approfondie a été lancée et l'affaire a finalement été transmise aux chambres. Dans cette affaire, Coucke s'est constitué partie civile. La première audience était normalement prévue il y a un an. Elle a ensuite été reportée à une date indéterminée, mais Het Laatste Nieuws rapporte aujourd'hui que l'affaire sera finalement examinée par les chambres ce mardi.
Elles devront alors décider si l'affaire sera renvoyée devant le tribunal correctionnel, où le véritable procès pourra avoir lieu. Cette décision interviendrait avant l'été.
La liste des infractions possibles dressée par le procureur fédéral est déjà considérable : fraude, falsification, blanchiment d'argent, corruption, violation du secret professionnel et abus de confiance.