Il ne fait pas bon être arbitre de D1 en ce moment en Belgique. Sébastien Delferière a payé très cher ses erreurs à Charleroi - Gantoise. Et quelques jours plus tôt, l'arbitre d'Antwerp - Standard avait été mis sous très grosse pression par les deux coaches.
Pour Marc Degryse, consultant de Sport/Foot Magazine, une limite a clairement été franchie. "Dès le début du match, Bölöni et Sá Pinto ont mis la gomme. Ils gesticulent, ils crient, ils critiquent, ils mettent la pression, ça devient pathétique. On avait déjà vu le style Bölöni quelques jours plus tôt dans le match à Bruges, il a remis ça. Et quand il fait semblant de ne pas comprendre pourquoi l'arbitre l'envoie en tribune..."
"Il le fait exprès ou quoi ? Et le plus inquiétant, c'est qu'il ne s'est pas arrêté là. La conférence de presse de Bölöni et Sa Pinto, c'était du surréalisme en plein. Avec une cible commune : les arbitres. Là, Bölöni a encore franchi les limites de l'acceptable en sous-entendant que les grands clubs étaient systématiquement favorisés. Donc, il mettait en doute l'honnêteté, l'intégrité des arbitres. Si tu t'exprimes comme ça en Premier League ou en NBA, tu passes à la caisse. Tu prends une très grosse amende. Elle ne te fait peut-être pas très mal, vu ton salaire, mais elle est symbolique pour le grand public. Ici, on condamne Bölöni à une sanction de 1.000 euros, dont 500 avec sursis. C'est ridicule."
Pendant ce temps-là, on a deux jeunes entraîneurs débutants qui travaillent aussi avec une grosse pression parce qu'ils n'ont pas nécessairement un noyau, sur le papier, pour viser une saison tranquille : Philippe Clement à Waasland Beveren et Jonas De Roeck à Saint-Trond. Mais ils sont cool, relax, et je ne pense pas qu'ils aient déjà fait une seule déclaration négative depuis qu'ils sont là-bas. Quel contraste ! Rafraîchissant !"