La Belgique compte de bons entraîneurs mais ne leur fait pas toujours suffisamment confiance et certains sont obligés d'aller chercher ailleurs. L'un d'entre eux est très apprécié aux Pays-Bas, où on le considère comme "le coach le plus fanatique qu'on n'ait jamais vu en Hollande."
Stijn Vreven a ramené NAC Breda en D1. Cette saison, avec une équipe dont la moyenne d'âge est de 21,7 ans, il sait qu'il devra lutter pour le maintien mais il le fait avec passion, comme en témoigne cette interview parue dans De Volkskrant. Morceaux choisis:
"Quand on perd, je suis malade. J'ai mal. Physiquement. Le fait d'entendre le nom du club qui nous a battus me fait vomir. C'est la victoire qui est normale, pas la défaite. C'est pourquoi je suis toujours exigeant. Le football détermine mon rythme de vie et même mon bonheur. Quand on me dit que je n'irai jamais loin comme entraîneur, ça m'empêche de dormir."
"Je n'ai pas le temps d'avoir une compagne ni de m'occuper de ma fille de 17 ans. J'ai une antenne parabolique à la maison. Si on diffuse un match du championnat afghan à 2h30 du matin, je regarde. Et si je ne vis pas comme ça, les autres ne seront pas plus heureux pour la cause. Je veux mourir sur le banc, en criant une dernière fois."
"Je suis diabétique, je sais que je ne vivrai pas vieux mais ça ne fait rien. Je n'ai pas envie de finir dans une maison de retraite. Même quand je suis malade, je vais au club. J'exagère sans doute, je suis un peu masochiste mais je dois vivre comme ça."