Les coup francs font souvent très mal: une solution originale !

Ah ces coup-francs ! Un bijou de Vincent Janssen a barré la route du Stade Roi Baudouin à l'Union Saint-Gilloise en demi-finale retour de la Croky Cup le 2 mars au Bosuil. Et il ne s'agit que d'un exemple, parmi tant d'autres.

Face à certains "spécialistes", il n'y a en effet pas une très grande différence entre un penalty, et des phases arrêtées à l'orée du  rectangle.

Alors que faire, pour empêcher ces tireurs d'élite de faire mouche à tous les coups ?

Arrêter de commettre des fautes à l'entrée de la surface de réparation, cela va de soi.

Mais encore ?

Jouer avec... deux gardiens !

Quelqu'un y a d'ailleurs déjà pensé. Et pas n'importe qui puisqu'il s'agit d'Elie Baup, entraîneur de Saint-Etienne à l'époque, en 2001. Ce dernier redoutait en effet comme la peste les coup francs du maître à jouer brésilien de l'Olympique Lyonnais et futur éphémère directeur sportif du club Juninho. Il faut dire qu'il en avait déjà transformé... dix-huit, en quelques mois.

"Si jamais à quelques minutes de la fin l'arbitre siffle contre nous et qu'il me reste un changement (trois seulement étaient autorisés en ce temps là)", avait en effet décidé Baup, sans prévenir personne (sauf l'équipementier chargé de confectionner un maillot de joueur de champ floqué du numéro Un), "je fais monter Ronan Le Crom (la doublure du légendaire Jérémie Janot, ndlr).

"DERRIÈRE LA PORTE VERTE"
C'est le journaliste de L'Equipe Bernard Lions qui raconte cette savoureuse anecdote dans son livre "Derrière la Porte Verte", paru aux Editions Solar.

Mais vous voulez sûrement connaître la suite.

Eh bien cela ne s'est pas passé comme prévu, Lyon inscrivant trois buts, 0-3, entre la 45e et la 49e minute.

Baup, un ancien (modeste) gardien qui a aussi entraîné les Girondins de Bordeaux, Toulouse, Nantes et Marseille) effectue alors deux changements, puis un troisième, avec un certain succès puisque les Verts reviennent à 2-3.

Mais ils sont finalement battus à... dix, un joueur se fracturant le tibia en fin de match.

On ne saura donc jamais si Juninho, déstabilisé par l'extraordinaire pari d'Elie Baup, serait quand même parvenu à tromper les... deux gardiens de l'ASSE, même si seul le titulaire aurait naturellement eu le droit de détourner son envoi de la main.

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