Les débuts de Nicolas Frutos à la tête du Sporting d'Anderlecht sont plutôt encourageants. Des résultats qui risquent toutefois de ne pas être suffisants si l'on en croit les différents consultants qui ont donné leur avis dans l'émission hebdomadaire La Tribune, diffusée sur la
RTBF.
"Les résultats sont positifs mais la manière laisse à désirer", lance Philippe Albert. "On sent énormément d'envie de la part de Frutos. Les deux matches qui viennent vont être cruciaux. Si dans le contenu, il n'y a pas d'amélioration, il faudra se poser certaines questions. Il a des circonstances atténuantes puisque les matches s'enchaînent et qu'il n'a pas le temps de travailler les automatismes."
"L'assurance-vie de Vanhaezebrouck à Gand, c'est Frutos", précise Stephan Streker. "On sait que la situation de l'Argentin est transitoire. Gand ne veut pas virer Vanhaezebrouck parce que ce serait un risque énorme qu'il aille à Anderlecht".
Pour Khalilou Fadiga: "Il faut lui donner sa chance et lui laisser le temps. Il doit encore faire ses preuves. Mais les supporters l'adorent. A ce niveau-là, c'est un grand avantage. Il donne la chance à tout le monde. Il a tout remis à plat. Boeckx a fait trois arrêts déterminants. C'est Frutos qui l'a mis sur le terrain. Il a aussi relancé Stanciu en N.10. Il a été le meilleur anderlechtois avec Boeckx. Il revit".
Pour Thierry Luther, l'aventure ne se prolongera pas après ces quatre matches. "Quand les adjoints Jacobs et Hasi ont été intronisés en cours de saison, je ne me souviens pas qu'on ait dit qu'ils avaient quatre rencontres pour prouver leur valeur. Cette phrase est interpellante. Cela sent fort l'intérim. Que lui demande-t-on en un temps aussi court ? Des résultats ? La manière de jouer ? Quatre matches, c'est un cycle très court".
Enfin, de savoir si "Frutos est l'homme de la situation ?", les internautes de la RTBF ont répondu "non" à 72%. "A mon avis, la direction ne sait pas qui sera l'entraîneur dans un futur proche", conclut Stephan Streker.