L'incroyable situation d'Anderlecht est-elle désespérante, ou désespérée ? Ce qui n'est pas exactement la même chose. Mais surtout le Sporting, 34 fois champion de Belgique, est-il réellement menacé de relégation, auquel cas on devrait considérer que la moitié des équipes de Jupiler Pro League le seraient.
Les mauves ne sont en effet qu'à 3 points (30-27) du Cercle de Bruges, dixième.
Il va cependant de soi qu'Anderlecht n'a pas réalisé une bonne affaire en tombant contre Zulte Waregem mercredi.
Mais la vérité c'est qu'à l'image de Genk, quelques jours plus tôt, il aurait dû battre cette équipe flandrienne qui visiblement ne descendra pas, sur le même score de 2-1. Il a même eu davantage le match en mains que le leader du championnat, samedi dernier à la Cegeka Arena.
Mais comme Brian Riemer n'a pas été le seul à le souligner après la partie, on ne peut pas gagner un match en offrant pareils cadeaux à l'adversaire. Même si, soyons justes, son équipe en a également reçu deux. S'ils n'avaient pas été confinés dans leurs foyers respectifs, les spectateurs en auraient donc vu cinq résultant d'autant d'erreurs, mais aussi un Sammy Bossut en mode Thibaut Courtois, faisant pencher la balance côté visiteurs...
"IL NE FAUT PAS TOUJOURS JOUER AU FOOT !"
"Oui, on a été un peu nonchalant après l'ouverture du score", déplorait d'ailleurs l'entraîneur de Zulte Waregem Mbaye Leye. "Mais bon, cela s'est finalement bien terminé. On a affiché autant de détermination qu'à Genk, mais cette fois cela a payé. Et je savais que Bossut, avec qui j'ai autrefois failli gagner le championnat comme joueur (en 2013, ndlr), était capable de nous sauver malgré ses 37 ans. Maintenant six sur six contre Anderlecht (3-2 aussi au match aller, ndlr), ce n'est pas si mal. J'entends dire qu'on n'a pas joué au foot, mais cela ne me choque pas. Dans certaines situations ce sont les points qui comptent, et peu importe si c'est en émergeant dans le défi physique qu'on les prend. Parce que ne vous méprenez pas: Anderlecht est toujours une très bonne équipe qu'on ne bat pas en voulant rivaliser techniquement. Chez nous tout le monde doit faire l'effort en bloc, et ce n'est pas autrement qu'on s'en sortira...", a conclu l'ancien consultant de RTL et ex-coach du Standard.
Mais pour en revenir à la question du statut de menacé d'Anderlecht, personne ne croit sérieusement qu'il pourrait être défenestré.
Pas encore, en tout cas.
Parce que sa situation deviendrait tout de même préoccupante, s'il devait s'incliner dimanche (16 heures) à Seraing, la lanterne rouge.
Mais on en est pas encore là...
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