Un dirigeant de club suspendu pour deux ans et demi, c'est assez rare pour être souligné. Et quand cela concerne le président d'un des plus grands clubs du monde, c'est tout simplement exceptionnel.
La commission de discipline de la fédération italienne veut ingliger 2,5 ans de suspension à Andrea Agnnelli, le président de la Juventus. Elle a ouvert une enquête au sujet de contacts douteux entre Allegri et ‘Ndrangheta, une branche de la mafia.
Selon le parquet de Turin, ‘Ndrangheta aurait infiltré le noyau dur des supporters de la Vieille Dame et Agnelli est suspecté d'avoir négocié avec la mafia calabraise pour vendre des tickets et des abonnements. En Italie, les supporters ne peut acheter que quatre tickets par match. ‘Ndrangheta aurait revendu des tickets au marché noir ou les aurait cédés à des trublions.
La commission de discipline de la fédération italienne a requis 30 mois de suspension et 50.000 euros d'amende à l'encontre d'Agnelli. Elle demande aussi que cette suspension soit étendue au niveau européen. Or, Agnelli vient d'être nommé président de l'Association européenne des clubs. Il nie les accusations mais admet avoir parlé à Rocco Dominello, un ultra liég à ‘Ndrangheta et condamné à sept ans de prison.
La Juventus pourrait pour sa part écoper d'une amende de 300.000 euros et deux matches à huis clos. La sanction tombera dans les dix jours.