Anderlecht affronte Lokeren ce vendredi (20h30) et la victoire est la seule possibilité d'éviter une crise qui couve. D'autant qu'avant le match déjà, certaines décisions de René Weiler font énormément de bruit.
On peut encore comprendre
qu'il ne reprenne pas Kara Mbodj puisque le Sénégalais n'est pas rentré à temps d'Afrique.
On est déjà beaucoup plus étonné
qu'il écarte carrément Kums. Il est vrai que l'ancien capitaine de La Gantoise n'a pas encore apporté tout ce qu'on attendait de lui mais de là à ne même pas le reprendre sur le banc... Weiler montre ainsi qu'il ne supporte pas la critique de ceux qui affirment que, si Kums ne s'adapte pas, c'est parce que le jeu prôné par Weiler ne lui convient pas. Et que l'entraîneur a donc fait une erreur de casting en donnant le feu vert à son recrutement (très onéreux, faut-il le rappeler?)
Enfin, on tombe carrément à la renverse quand on voit qu'il ne reprend ni Beric, ni Josué Sá, qu'Anderlecht a fait l'effort de lui apporter en toute dernière minute et qui ont pu s'entraîner normalement toute la semaine avec le groupe. On veut bien admettre qu'ils ne sont peut-être pas tout à fait en condition mais ce n'est pas en regardant le match depuis la tribune qu'ils vont s'intégrer au groupe. Et le fait qu'il leur préfère Deschacht ou Harbaoui, dont il ne voulait plus il y a quelques semaines, ne constitue pas non plus un bon signal de bienvenue.
Comme la saison dernière, Weiler joue avec le feu. Mais il n'est pas dans la même position qu'il y a un an. A l'époque, il avait certes moins de crédit mais l'entraîneur avait également moins à perdre car Anderlecht était dans le pétrin depuis longtemps. On comprenait aussi qu'il écarte des joueurs qu'il n'avait pas nécessairement choisis.
De plus, il pouvait toujours invoquer la Coupe d'Europe pour faire tourner. Cette fois, vu le tirage, il est plus difficile de donner du crédit à cette version car au Parc Astrid, tout le monde sait que le championnat est plus important que jamais.
Cette fois, il devra trouver d'autres arguments pour justifier ses choix. Ou tout simplement gagner. Sans quoi il aura lui-même allumé le feu du bûcher.