"On aurait vu la vraie Belgique dans la phase finale"

Rien ne sert de courir, il faut partir à point. Une pénible victoire contre la plus faible équipe de leur groupe, et un nul très méritoire contre la meilleure, n'ont pas suffi aux Diables Rouges, ni d'ailleurs aux Allemands, pour atteindre les huitièmes de finale du Mondial.

Mais même si les détracteurs qui n'ont cessé d'essuyer leurs semelles sur la tête de Roberto Martinez et de ses joueurs depuis le match amical contre l'Egypte et même avant, ne le reconnaîtront pas, la prestation de jeudi contre les Croates n'a pas été celle d'une équipe complètement délabrée.

Mais il n'y a pas de secret, l'élimination est le (juste) prix de la défaite contre le Maroc.

"Ce match a été une vraie déception, nous n'étions pas nous-mêmes", a d'ailleurs confirmé Roberto Martinez en conférence de presse.

"On a montré notre vrai visage", répond le Catalan. "On a tenu tête aux vice-champions du monde en première mi-temps, avant de les dominer sur tous les plans en seconde. Et on s'est aussi créé beaucoup d'occasions. Mais encore une fois, il n'y a pas de marge d'erreur en Coupe du monde, et au final nous n'avons joué qu'un match. Lors des deux premiers, nous avons eu peur de perdre, et cela a affecté nos performances. Nous étions supérieurs à la Croatie, et je pense donc que nous aurions vu la vraie Belgique dans le tableau final", a estimé Martinez.

LE PLAN HAZARD EST A L'EAU
L'hypothèse est d'ailleurs plausible, dans la mesure où la Belgique aurait enfin pu compter à fond sur Romelu Lukaku, qui ne pouvait pas tenir plus d'une mi-temps jeudi.

Mais laquelle fallait-il choisir? "Si vous commencez avec lui, l'adversaire pousse un ouf de soulagement en le voyant sur la touche à la reprise", se justifie Martinez. "Il lui a simplement manqué du rythme et de l'efficacité..."

Et Eden Hazard ? "Il n'était pas totalement prêt à jouer, et vous ne pouvez pas prendre de risque dans un match essentiel comme celui-là. Nous avions un plan pour qu'il arrive en forme dans le tableau final, et il fallait être prudent."

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