Le parquet fédéral a conclu des transactions pénales avec neuf dirigeants de clubs et un entraîneur impliqués dans l'opération "Mains propres", a appris Het Laatste Nieuws (https://cutt.ly/m1PGWhK).
En échange d'un aveu de culpabilité et d'une amende, ils ne seront pas poursuivis en justice.
Il s'agit de Bart Verhaeghe et Vincent Mannaert (président et manager du Club Bruges, champion de Belgique, accusés de faux dans le transfert de l'attaquant Krépin Diatta, et d'un paiement partiellement en noir de 375.000 euros à Georges Leekens lors de son renvoi), de Michel Louwagie (manager de La Gantoise, auteur de fraudes lors de contrats avec Mogi Bayat, et de faux en écriture lors de l'engagement de Hein Vanhaezebrouck), de Matthias Leterme (manager de Courtrai, poursuivi pour faux en écriture), de Herbert Houben, Patrick Janssens, Herman Nijs et Filip Aerden (d'anciens membres du conseil d'administration du Racing Genk, poursuivis pour des paiements en noir, 453.000 euros, à l'ex-entraîneur Peter Maes.), de Paul Van der Schueren (ancien membre du conseil d'administration d'Oud-Heverlee Louvain, poursuivi pour faux en écriture) ainsi que d'Erwin Lemmens (entraîneur des gardiens de but à la Fédération belge de football).
Lemmens aurait été partiellement payé en argent noir par le biais d'une société chypriote.
Il a signé son "accord" avec le bureau du procureur fédéral dès le début du mois de novembre, ce qui lui a permis de partir au Qatar avec les Diables Rouges.
Tous devront cependant indemniser les parties lésées, c'est-à-dire verser les impôts impayés au fisc grâce aux contrats falsifiés.
LE REPENTI SATISFAIT
"Je n'étais donc pas le seul responsable de la corruption dans le football belge", a réagi le repenti Dejan Veljkovic, via son avocat Kris Luyckx. "Il est satisfait", a en effet expliqué ce dernier depuis le Qatar.
"En tant qu'agent, il n'a pu participer à ce carrousel illégal qu'en raison de l'implication directe des clubs, de leurs dirigeants et des entraîneurs qui, souvent, ont eux aussi bénéficié financièrement de ces malversations lors de transferts de joueurs ou de paiement de frais. Cela confirme également que mon client a dit la vérité dans ses déclarations à la police et, que ses aveux sont authentiques et complets".
Dejan Veljkovic avait conclu un accord avec le bureau du procureur fédéral il y a trois ans. Il bénéficie du statut de repenti. En échange d'aveux complets, il peut compter sur une réduction de peine (cinq ans et 80.000 euros d'amende, le tout assorti d'un sursis).
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