Deux matches, 2 défaites, 8 buts encaissés pour seulement 2 marqués: Marc Wilmots, sélectionneur de la Côte d'Ivoire depuis le 21 mars, est déjà sur un siège éjectable avant même d'aborder la double confrontation face au Gabon samedi et mardi en vue du Mondial 2018 en Russie.
Une claque (5-0) en amical aux Pays-Bas pour son baptême du feu, puis une gifle cinglante à domicile (2-3) contre la Guinée en qualifications pour la Coupe d'Afrique des Nations 2019. Wilmots ne pouvait pas plus mal commencer.
Il s'était pourtant positionné en meneur d'hommes lors de sa présentation en mars dernier. "Quand je prends une affaire, je suis le seul patron à bord, je fais ma route, je fais ce que je veux."
A peine cinq mois plus tard, observateurs et joueurs critiquent son manque de psychologie et son manque d'expérience africaine.
Wilmots avait, sans consulter les anciens, désigné Serge Aurier pour tenter d'insuffler du sang neuf et du caractère au brassard. En a découlé une guerre interne, qui a vu des internationaux et des anciens allumer ouvertement Aurier. Désormais, le capitaine sera le joueur le plus capé du onze titulaire.
Après ces couacs, Wilmots veut garder la tête froide. "Pour l'instant, il n'y a rien de catastrophique. Cela m'a permis de voir des joueurs à certains postes dans des conditions difficiles. Ce qui compte c'est d'aller de l'avant et avec qui on va y aller. Je n'ai pas eu peur de ce qui est arrivé et j'ai même envie d'aller plus loin" a-t-il déclaré avant le voyage à Libreville.
Il veut se focaliser à présent sur la qualification pour le Mondial. La Côte d'Ivoire n'a pas raté une phase finale depuis sa première participation en 2006 et occupe la tête de son groupe avec 4 points devant le Gabon et le Maroc (2 pts). Le Mali est dernier avec 1 point.
"Une Coupe du monde, c'est magique. Il faut que tout le monde se mette ensemble pour atteindre cet objectif. Tout ce qui s'est passé, on peut le régler. Devant on peut faire des choses formidables pour le pays. C'est ce que je vais tenter de faire, mais pas tout seul, avec l'appui de tous", a-t-il dit.