Le gardien de but aujourd'hui âgé de 42 ans avait été interpellé le 22 août à cause de liens supposés avec le groupe du prédicateur islamique Fethullah Gülen, à qui Ankara impute la tentative manquée de coup d’État de l’été 2016.
Un tribunal d’Istanbul a inculpé lundi l’ancien gardien de but de l’équipe nationale turque Omer Catkic pour appartenance à un groupe «terroriste», le renvoyant en détention dans l’attente de son procès, selon les médias locaux.
Le tribunal a inculpé l’ancien gardien pour «appartenance à un groupe armé terroriste» et a ordonné son maintien en détention dans l’attente de son procès, dont la date n’a pas été encore fixée, a indiqué l’agence privée Dogan.
Omer Catkic est soupçonné par les autorités d’avoir utilisé l’application de messagerie cryptée ByLock, qu’Ankara considère comme l’outil de communication privilégié des putschistes, explique Dogan.
Il est également accusé d’avoir investi un million de dollars dans la Bank Asya, une banque proche de Fethullah Gülen qui a depuis été placée sous la tutelle de l’État.
La Turquie accuse le prédicateur d’être à la tête d’une entité illégale désignée par l’acronyme FETO (organisation terroriste des partisans de Fethullah), mais celui-ci nie toute implication dans le putsch manqué et affirme diriger une organisation purement pacifique appelée Hizmet («service», en turc)
Le footballeur a été sélectionné 19 fois dans l’équipe nationale de Turquie, et a joué pour des clubs comme le Bursaspor ou l’Antalyaspor avant de mettre un terme à sa carrière en 2012. Il travaille depuis comme commentateur sportif à la télévision.
Sükür, Demiriz et Irtegun avant lui
De vastes purges ont suivi le putsch manqué en Turquie, au cours desquelles plus de 50.000 personnes ont été arrêtées et plus de 100.000 limogées ou suspendues.
Le monde du football n’a pas échappé à ces purges, les autorités ayant émis un mandat d’arrêt contre l’icône Hakan Sükür, désormais installé aux États-Unis, et qui avait joué un rôle clé dans l’accession de la Turquie à la troisième place de la Coupe du monde en 2002.
Les autorités avaient également arrêté l’ancienne vedette du football Ismail Demiriz, joueur du Galatasaray de 1984 à 1993, relâché en février.
Le joueur Bekir Irtegun, qui a porté les couleurs de la sélection turque à dix reprises, était détenu le mois dernier pour des accusations similaires, puis relâché. Il lui est toujours interdit de quitter le territoire turc.