Le Standard et Orlando Sá étaient invités à s'expliquer devant la Commission des Litiges, qui siégeait en degré d'appel ce lundi matin. L'attaquant du Standard avait été exclu contre St-Trond sur base de l'arbitrage vidéo et il avait écopé en première instance de trois matches de suspension. Avant même de connaître la sanction, le Standard avait introduit une réclamation devant le bureau d'arbitrage de la fédération, estimant que ses droits à la défense étaient bafoués parce que le club et la commission n'avaient pas eu accès aux images sur base desquelles la décision d'exclure le joueur avait été prise.
En première instance, la commission des litiges avait confirmé la suspension de 3 matches proposée par le Parquet fédéral, estimant que les images n'auraient rien apporté de plus au rapport de l'arbitre et que Sá n'avait pas tenu compte d'une peine précédente.
En appel, le Standard a ressortir les mêmes arguments. "C'est comme si un juge vous punissait pour un excès de vitesse alors qu'il n'a pas vu la photo du flash", a dit Pierre Locht, le directeur juridique du club de Sclessin. "Le joueur continue à prétendre qu'il n'a pas touché l'adversaire mais cela ne se voit pas sur les images de la télévision."
Le Standard estime aussi qu'il est nécessaire que les clubs puissent consulter le règlement de l'arbitrage vidéo dans son ensemble car seul un résumé se trouve sur le site de l'International Board. "Il est écrit que l'arbitre dispose d'un temps limité pour consulter les images de l'arbitrage vidéo mais la durée de ce laps de temps n'est pas précisée", dit Locht. "Le résumé est trop vague pour qu'une décision puisse être rendue honnêtement."
Le Parquet fédéral a rappelé à Locht que les clubs avaient marqué leur accord avec l'utilisation de l'arbitrage-vidéo, que la décision de suspendre Sá avait été prise sur base du rapport de l'arbitre sans voir les images et que la comission des litiges n'avait donc pas eu plus d'éléments que le Standard.
Sá, pour sa part, a déclaré qu'il avait reçu des coups pendant tout le match et que, sur la phase concernée, De Petter avait tiré son maillot. "Je n'ai pas voulu le blesser mais j'ai voulu l'écarter. Je ne l'ai pas touché et il le sait, ça se voit à la façon peu orthodoxe dont il tombe."