Ce sera une révélation pour certains, d'autres étaient déjà au parfum. Felice Mazzù n'avait aucune intention de quitter l'Union Saint-Gilloise !
Gianni Catale et Lillo Leone (Unit Soccer), les agents italiens de l'entraîneur de l'année, ont vendu la mèche dans La Capitale.
"Non, il n'en avait jamais été question depuis qu'on s'occupait de ses intérêts, c'est à dire depuis janvier", assurent-ils.
"Mais Felice n'a malheureusement pas obtenu les garanties sportives et financières qu'il demandait. Sinon il n’aurait peut-être pas été question d’un départ", suppose Gianni Catale.
On ajoutera que cette rupture avait déjà failli se produire un an plus tôt, après la conquête du titre en Division 1B.
Mais peut-être qu'à l'époque, il n'y avait pas tellement d'autres choix que de rester, ou du moins pas assez attrayants.
Lille et Anderlecht, entre autres, sans compter Hellas Vérone et la Sampdoria de Gênes, c'était bien sûr beaucoup plus appétissant.
Même si Anderlecht, c'était très risqué du point de vue de l'image, que la Vénétie et le grand port de la Riviera italienne sont beaucoup trop loin du Pays Noir, et que Lille, cela impliquait des voyages à répétition à travers l'Hexagone.
On connaît la suite. Felice s'est peut-être parfois demandé au début s'il avait fait le bon choix. Il aurait en effet pu gagner (encore) plus à Lille (ou en Arabie Saoudite), et s'éviter la colère unioniste, mais comment refuser Anderlecht qui comblait tous ses désirs sportifs ? Et il s'est sûrement aussi dit que, peut-être, il pourrait remettre le club sur la voie du succès désertée depuis beaucoup trop longtemps par les mauves.
Mais cela, ce n'est pas encore gagné, loin s'en faut...
MAZZU DEVANT LES JUGES, ANDERLECHT AU BALCON !
Le revers de la médaille, c'est que l'Union va traîner Mazzù devant les tribunaux, comme l'a encore confirmé le CEO unioniste Philippe Bormans, mercredi.
"Le départ de ses assistants (le préparateur physique Thibaut Meyer, l'entraîneur des gardiens Laurent Deraedt et l'analyste vidéo Sandro Salamone, ndlr) s'est pourtant négocié sans poser le moindre problème", dit-il, "tout s'est réglé en une demi-heure. Mais avec Felice, c'est différent, et on ne va pas se laisser faire. Ajax a payé pour arracher Alfred Schreuder à Bruges, et Genk a indemnisé Malines pour Wouter Vrancken. On s'attendait à plus de classe de la part d'Anderlecht. Malheureusement on ne peut pas l'attaquer, et c'est donc Mazzù qui va devoir affronter les juges, ce que je regrette. On n'a jamais eu l'intention de le bloquer, mais nous n'avons pas réussi à nous entendre avec Anderlecht. Il reviendra donc à la justice de trancher la question..."
Entre l'Union et Mazzù, Anderlecht restant en dehors de l'affaire, au balcon du Lotto Park..
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