Déjà à mi-parcours, le champion d'automne avait réalisé ce qu'aucun club promu n'avait encore accompli dans toute l'histoire du football belge, c'est-à-dire depuis plus d'un siècle.
Autrement dit si l'Union Saint-Gilloise devait terminer deuxième, ou même troisième, à l'issue du play-off 1 dont elle vient de perdre la tête pour un demi-point, son parcours cette saison n'en restera pas moins exceptionnel.
Mais on en est pas encore là, très loin s'en faut...
Il ne reste toutefois qu'une seule option aux Unionistes pour reprendre l'avantage, ou conserver l'espoir de renverser la situation avant la ligne d'arrivée: mettre fin à la malédiction brugeoise en gagnant au Jan Breydel mercredi, ou à défaut au moins ne pas perdre.
Aussi non la déception sera immense, après avoir bénéficié sans en profiter, d'un ballon à onze mètres du titre, dimanche.
Un vrai problème, à partir du moment où aucune autre occasion n'a été exploitée, ni pour rappel, à l'Antwerp (0-0) le dimanche précédent, et avant cela face au Beerschot, dont les voyous de supporters ont finalement rendu un fier service à l'Union en profanant sa belle pelouse.
ALORS KESKINVAPA ?
Ou plutôt qu'est-ce qui ne va plus ? L'entraîneur Felice Mazzù a tenté de longuement s'en expliquer (quatre pages de notes, ndlr), dimanche en conférence de presse après le match crucial contre le Club Bruges (0-2).
Mais on ne retiendra que la (très) courte phrase qui résume tout: "un manque d'efficacité !"
Parce que tout le monde a rempli son rôle à la perfection contre Bruges, du moins jusqu'au penalty manqué.
Tout le monde, sauf les attaquants, Vanzeir, et surtout Deniz Undav.
L'Allemand a beaucoup parlé avec l'arbitre, au risque de se faire exclure, et avec ses gardes du corps, en particulier Stanley Nsoki, ce qui lui a d'ailleurs valu un carton jaune, mais n'a pas fait grand chose d'autre, ou en tout cas pas assez, ni pratiquement tiré au but.
LE MERCATO EN QUESTION
D'autres diront peut-être que le vrai problème, ce n'est pas tant la soudaine stérilité du tandem Vanzeir - Undav, mais l'absence de solution(s) de rechange, dont ne souffre aucunement, bien au contraire, le coach brugeois Alfred Schreuder.
On s'en était déjà rendu compte lors des cinq matches de suspension de Vanzeir.
Même s'ils n'avaient au final coûté que quatre points (qui même divisés pas deux feraient aujourd'hui beaucoup de bien). Et encore, on n'en sait rien...
Mais au vu du temps de jeu insignifiant que leur accorde Mazzù, on peut en déduire que les deux "renforts" offensifs du mercato d'hiver, Alex Millan, et dans une moindre mesure Kacper Kozlowski, ne lui donnent absolument pas satisfaction.
Peut-être même regrette-t-il le départ au Beerschot de Felipe Avenatti, qui l'oblige à envoyer le défenseur Ismaël Kandouss au front dans la surface adverse, quand il s'agit d'égaliser à tout prix.
Le moindre mal, c'est que Kozlowski a coûté très cher (11 millions d'euros), mais à Brighton, et non à l'Union.
Rien ne dit d'ailleurs que se hissant enfin au niveau de la réputation extrêmement flatteuse dont il ne jouit sûrement pas par hasard en Pologne, et bien au delà, le très jeune Polonais de 18 ans ne va pas se montrer à la hauteur, et déterminant, dans les trois derniers matches...