L'Union et Bruges vont se disputer le titre de champion de Belgique dimanche au Parc Duden, et mercredi prochain au Jan Breydel.
Mais alors à quoi sert la double confrontation entre Anderlecht et l'Antwerp ?
"La réponse de Vincent Kompany, ce vendredi en conférence de presse au Lotto Park, fuse: "à éviter les barrages".
Et de prévenir: "notre jeune équipe ne dispose pas des mêmes armes que nos trois adversaires du play-off 1. Il lui manque en effet leur expérience. Mais elle est à présent résolue à ne pas compter uniquement sur ses qualités techniques. Elle ne sera jamais une bande de brutes (sic !), et respectera toujours l'ADN du club. Mais l'agressivité et l'esprit collectif devront désormais plus que jamais y être intégré. Sinon on ne sera jamais en mesure de rivaliser avec les autres équipes du top-4..."
"C'est d'ailleurs ce que j'ai expliqué mercredi à mon fils, qui ne comprenait pas comment le Real Madrid a pu utiliser un tas de ficelles qui n'ont rien à voir avec le football, pour neutraliser Manchester City dans les prolongations. Il était très dépité. J'ai dû lui apprendre que même et surtout au top niveau, d'autres éléments que la maîtrise du ballon entrent en ligne de compte lorsqu'il s'agit de gagner à tout prix. Et c'est aussi ce que je veux faire comprendre à mes joueurs. Même si je le répète, l'intention de bien jouer au football sera toujours là..."
ANDERLECHT AU TOP DE LA FORMATION
Remplacé à sa demande à la mi-temps contre Bruges (0-0), dimanche dernier, Joshua Zirkzee jouera-t-il au Bosuil ? "A priori, oui", répond Vincent Kompany. "Mais uniquement s'il est à 100 %. On verra ça lors du dernier entraînement samedi, et cela vaut d'ailleurs pour les autres aussi. Cela m'arrange que ces problèmes embêtent également l'entraîneur adverse (Brian Priske, ndlr), qui ne sait pas non plus, et encore moins que moi, à quoi s'en tenir (resic !)..."
Ce match contre Bruges, même s'il n'a pas été gagné, doit servir de référence, selon Kompany.
Il est aussi celui qui a - enfin - permis à Kristian Arnstad, 18 ans, d'étaler le potentiel qu'on lui prêtait, ce dont il n'avait encore jamais eu l'occasion.
"On a attendu le meilleur moment pour le lancer", explique Kompany, "même si sans doute il était déjà prêt depuis un certain temps. Je n'ai jamais douté de lui, et cela n'aurait rien changé s'il avait raté son match dimanche passé. Mais là, c'est sûr qu'il a fait un fameux pas en avant..."
"Anderlecht mène aujourd'hui directement au sommet", poursuit son T1. "De mon temps il fallait encore passer par un stade intermédiaire, mais aujourd'hui, des joueurs comme Sambi (Lokonga, ndlr) ou Alexis (Saelemaekers) ont rejoint Arsenal et Milan en ligne droite. On me fait remarquer que des équipes hollandaises, autrichiennes et suisses font de meilleurs résultats que nous en Coupe d'Europe avec des moyens encore plus modestes. Mais je ne le prends pas mal", conclut Kompany, "au contraire. Nos jeunes n'ont pas moins de qualités, et pourront donc un jour réaliser la même chose. C'est juste une question de planning..."