On a beau fustiger, voire honnir, l'ancienne direction, Anderlecht n'a toujours rien gagné, ni même été tout près de gagner quelque chose, depuis que Marc Coucke a réussi son OPA sur le paquebot mauve, pour ensuite en modifier quelques fois l'amirauté, rajeunissant même sensiblement l'âge du capitaine, en confiant le gouvernail à Vincent Kompany.
Après il faut être juste, cette période de vaches maigres avait déjà commencé un peu avant, et plus précisément après le départ de René Weiler, le dernier champion, en 2017, accusé de trahir la philosophie du club.
Contrairement au Club Bruges, vainqueur 1-0 à l'aller, qui peut jeter les bases d'un doublé, son premier depuis 1996, en éliminant La Gantoise ce mercredi soir (20h45) en demi-finale retour de la Coupe de Belgique, Anderlecht ferait mieux de tabler essentiellement sur cette dernière, pour enfin remonter sur la plus haute marche d'un podium.
Le Stade Roi Baudouin semble d'ailleurs largement à sa portée puisque grâce à un penalty sorti de l'imagination féconde du VAR, la plus petite des victoires jeudi soir (20h45) contre l'AS Eupen (2-2 à l'aller), suffira pour défier le vainqueur de la Bataille des Flandres en finale, le samedi 16 avril.
Et qui sait retrouver Bruges, comme la treizième et dernière fois qu'il a atteint le stade ultime de l'épreuve, en 2015.
Lior Refaelov qui est à présent dans l'autre camp, avait alors été son bourreau (2-1 à la 90e+2, juste après l'égalisation d'Aleksandar Mitrovic, alors que Tom De Sutter avait ouvert la marque à la 12e minute).
Peu importent en tout cas les effets des atermoiement ayant freiné les débuts de la nouvelle ère, et surtout la précarité des finances du club le plus titré du pays qui limitent ses possibilités de recrutement, il est grand temps maintenant pour Anderlecht de décrocher à nouveau l'un des Césars du football belge.
En attendant mieux..