Simon Mignolet a vécu une saison particulière avec les Reds de Liverpool. Écarté en début de saison par Klopp au profit de Loris Karius, le Diable Rouge a fini par récupérer sa place, livrant, du meme coup, la meilleure saison de sa carrière. Il s'est exprimé dans la presse anglaise.
"Intérieurement, j’étais en colère. Je pense que tout le monde aurait été en colère à ma place. Mais je ne pouvais pas le montrer aux autres. À la minute où on m’a dit que j’étais remplaçant, la déception est venue d’un coup. Immense. Je n’ai pas compris. C’était le pire moment que j’ai vécu, pire encore que quand Brendan Rodgers m’avait préféré Brad Jones (deux matchs en décembre 2014). Je n’avais pas grand-chose à me reprocher alors qu’avec Brendan, je pouvais accepter qu’il y a certaines choses que je pouvais faire mieux. Là, j’ai continué à me demander : ‘Pourquoi ?’ Mais la seule manière d’avancer était de me calmer."
Il devra attendre le mois de décembre avec de bonnes prestations en Coupe de la Ligue conjuguées à une boulette de Karius ace aux Hammers de West Ham pour récupérer son rang de n°1. Mais à aucun moment il n'en a voulu à qui que ce soit.
"Je n’ai jamais détesté quelqu’un qui a pris ma place. On ne peut que se détester soi-même si on veut se battre contre quelque chose. Il faut voir les choses avec du recul. On le voit comme une situation de compétition, avec Loris qui peut avoir une nouvelle chance et Danny Ward qui revient. Je le comprends. Tout le monde va voir les statistiques et pense que je me bats contre ce gars-là ou ce gars-là. Mais ce n’est pas comme cela que les choses fonctionnent. Je me bats contre Manuel Neuer, Marc-Andre Ter Stegen, Joe Hart, Iker Casillas. Je sais que tous ses noms vont être cités. Un gardien est toujours seul. Et même maintenant, après une belle saison, les rumeurs recommencent avec Casillas. Je sais que ce que j’ai fait cette saison sera oublié. Je ne me bats pas contre mes partenaires. Je me bats contre moi-même."