L'heure de la reconnaissance a enfin sonné pour Felice Mazzu !

On connaît le parcours absolument exemplaire qui a mené Felice Mazzu là où il est maintenant: en tête de la Jupiler Pro League de football.

Un parcours dont il a franchi tous les obstacles comme un champion olympique de steeple, sauf un.

L'échec à Genk il y a deux saisons, même si terme est exagéré, l'avait fait reculer de quelques cases au jeu du Monopoly des entraîneurs.

"Oui, je sais, la reconnaissance de mes compétences passe par les résultats que j'obtiendrai avec l'Union Saint-Gilloise en D1A", avait-il confié à deux journalistes qui écrivaient un livre sur le Club  de la Butte (https://bit.ly/3zCc7cm), et notamment sur sa folle saison 2020-2021 en D1B.

C'était un midi à la Brasserie du Château de Beersel, juste avant qu'il ne rencontre la direction pour la prolongation de son contrat.

Il y avait un certain agacement dans ses propos. "Ok, je l'accepte", avait-il dit. "Je vais encore faire mes preuves. Mais après j'espère qu'on ne continuera pas à me le demander jusqu'à ma mort. A 55 ans j'ai largement passé l'âge d'être considéré comme un aspirant prometteur..."

Avec des victoires sans appel contre Vincent Kompany (1-3 à Anderlecht le 25 juillet), Peter Maes (0-3 au Beerschot le 7 août), Luka Elsner (2-0 contre Courtrai le 14 août) et Mbaye Leye (4-0 contre le Standard samedi passé), Mazzu a définitivement confirmé, si besoin en était encore, qu'il est au top dans sa profession.

Son ami Philippe Clement le tenait d'ailleurs déjà en très haute estime, avant d'être longtemps dans ses tout petits souliers lors de la victoire, 0-1, des champions Brugeois sur la Butte, le 1er août.

Après avoir aligné la même équipe pendant cinq journées, Mazzu, confronté à la blessure de son capitaine Teddy Teuma, mais aussi au premier dérapage de la saison à Malines (3-1), a tranché dans le vif malgré le drame familial qui l'avait frappé en semaine. Merci Guillaume (François) et Siebe (Van Der Heyden), bonjour Bart (Nieuwkoop), Christian (Burgess) et Damien (Marcq).

Une opération chirurgicale pleinement réussie qui a vu le patient jaune et bleu retrouver tous ses moyens, au point d'offrir au matricule 10, son premier succès en championnat (ou en Coupe ) contre les Rouches depuis le 20 septembre 1959 (3-1) !