S'il devait résumer en un mot la saison d'Anderlecht, le président Wouter Vandenhaute dirait: "Réussie"! Mais quid du mot stabilité?
"Quand je suis arrivé au club, en 2020, celui-ci était au plus bas. Quand un grand club connaît un recul, il y a souvent un moment d'instabilité. D'autant qu'ici, cela faisait un bout de temps que ça ne tournait pas. Mais j'ai toujours dit qu'un grand club comme Anderlecht reviendrait. Nous avons fait appel à notre bon sens et tout le monde a de nouveau commencé à regarder dans la même direction."
Cet été encore, il risque d'y avoir beaucoup d'arrivées et de départs.
"Nous avons conservé le même directeur sportif, le même président et le même entraîneur: nous ne repartons donc pas de zéro. Nous y voyons plus clair par rapport au budget. De toute façon, Bruges, Genk et tous les clubs belges sont logés à la même enseigne que nous: chaque année, ils perdent des bons joueurs."
"Le fait de travailler avec un petit budget est très bon pour nous car il nous oblige à être plus rigoureux, tant avec les transferts qu'avec les jeunes que nous lançons. Cela ne peut que nous entraîner dans une spirale positive. Tout ne s'achète pas avec de l'argent. Nous n'en avons pas beaucoup mais, à aucun moment, nous n'avons été frustrés."
Vandenhaute avoue être devenu président d'Anderlecht au moment où il s'y attendait le moins.
"J'avais voulu racheter le club il y a trois ans mais ça ne s'était pas fait et j'avais repris la place que j'occupais depuis 25 ans, dans la tribune. Quand Marc Coucke m'a appelé, je n'étais pas très chaud, mon épouse non plus mais il a su me convaincre."
"La décision de Vincent Kompany de devenir entraîneur principal. Parce qu'elle m'obligeait à me séparer de Frank Vercauteren, avec qui j'avais encore commenter des matches et dont j'attendais beaucoup, tout comme lui. Vincent a pris sa décision en 24 heures. Quand je lui ai fait la proposition, j'ai eu l'impression qu'il n'attendait que cela, même si elle impliquait de renoncer à beaucoup de choses: son salaire de joueur, l'équipe nationale, etc."
Anderlecht a pris beaucoup de retard sur Bruges et le plus grand défi est de le combler.
"Je ne sais pas s'il faudra 3 mois ou 3 ans car eux aussi progressent. Le Club s'est modernisé, Anderlecht pas mais nous nous sommes mis au travail. Tout ce que j'espère, c'est que quand je partirai, le club sera en meilleure posture que celle dans laquelle je l'ai trouvé."
Mais le projet d'Anderlecht ne dépend-il pas trop de Kompany?
"Non, nous avons la chance d'avoir un entraîneur renommé et qui bénéficie d'un réseau mais le plus important, c'est que sa philosophie soit la même que celle du club. Un jour viendra où Vincent nous quittera par la grande porte mais ce jour-là, il sera important que le projet continue."