Même s'il ne comptait pas trop sur lui, et Vincent Kompany encore moins, le directeur sportif d'Anderlecht Peter Verbeke s'était opposé au transfert de Mohammed Dauda à Majorque, un club ambitieux de D2 espagnole, a la fin du dernier mercato.
Il s’en serait trop voulu de voir le Ghanéen empiler des buts en Segunda Division, pendant que les attaquants du Sporting demeuraient muets, comme précisément Mustapha Bundu et Paul Mukairu en ce moment.
L'heure de Dauda, 22 ans dont Anderlecht envisage d'ailleurs à présent de prolonger le contrat, est peut-être en train de sonner, présume à son sujet Yves Taildeman dans La Dernière Heure - Les Sports de ce jeudi.
Notamment parce qu'il faut tout essayer pour faire rentrer le ballon dans le but adverse.
Alors pourquoi pas Dauda, se dit Kompany, dont le raisonnement a failli faire mouche vendredi passé à Zulte Waregem,où sa reprise de la tête dans le temps additionnel (90e+4), est passée au-dessus.
Il avait remplacé Mukairu à la 66e, et pourrait encore recevoir sa chance dans le rôle de joker contre Genk, vendredi soir (20h45).
On avait pourtant perdu Dauda de vue, après sa belle prestation au Bayer Leverkusen (1-1), où il avait inscrit le seul but anderlechtois, sans pour autant convaincre son entraîneur.
Il est vrai qu'il a souffert du Covid-19 pendant deux mois, avant de se montrer de nouveau à son avantage en amical contre le RWDM (6-1) le 30 novembre, et de se voir offrir 24 minutes de temps de jeu à Zulte Waregem.
C'est Hein Vanhaezebrouck qui l'avait lancé une première fois au jeu (une minute) contre Malines, (2-2) le 4 février 2018, puis 28 minutes à Saint-Trond (1-0) le 16 du même mois.
Un an et sept montées au jeu plus tard, il était prêté à Vitesse Arnhem (16 titularisations, 3 buts, 1 assist), et ensuite à Esbjerg, au Danemark, où il avait marqué cinq fois (2 assists) en 25 matches.
Hormis Adrien Trebel, Francis Amuzu et Sambi Lokonga, Dauda est le plus ancien anderlechtois du noyau A.