Confinement, non-paiement des droits TV, matchs à huis-clos, le football français est déjà dans le dur en 2020-2021 après une saison précédente catastrophique.
Mais désormais, en plus de la crise sanitaire, la
situation avec Médiapro est plus que préoccupante, car les clubs
avaient déjà tablé sur les recettes continues et élevées des droits TV
pour redresser des budgets déjà en difficulté.
Or l'argent
promis et dû par Mediapro n’est pas tombé en octobre, et il ne tombera
pas non plus en décembre, a d’ores et déjà annoncé le président de
l'Olympique Lyonnais Jean-Michel Aulas dans un entretien à l’Agence
France Presse, qui balaie l'espoir d'une issue favorable des
négociations entre les parties concernées.
"il n'y aura pas
d'accord entre la LFP et Mediapro, dont les maisons mères espagnole et
chinoise (Joye Media et Orient Hontai Capital) ne paieront pas à sa
place. Même si la Ligue le leur a demandé (la LFP a saisi le tribunal de
commerce de Paris pour contraindre Joye Media à effectuer le versement
de sa deuxième échéance concernant les droits TV, ndlr), a-t-il assuré,
persuadé qu’il faut écarter Médiapro des solutions à trouver pour éviter
le fiasco de tout le football français.
"Si je suis inquiet ?
Plus qu'inquiet. On est suspendus à un fil pour l'économie des clubs et
de la FFF car une partie des droits TV finance le foot amateur. Il y a
une très grande inquiétude, il faudra faire preuve d'imagination et
d'efficacité pour se sortir de ce mauvais pas", a conclu Jean-Michel Aulas dans un discours volontairement alarmiste.
Car
en décembre, sans nouveau versement, le football français déjà privé de
nombreux de ses revenus, devra contracter un nouveau prêt et s’endetter
s’il ne veut pas tout simplement finir l’année dans le rouge, ou dans
l’incapacité de payer ses salariés.
Alors qui va sauver le foot français ?
"Il
est impératif que le gouvernement prenne en considération les
difficultés de notre secteur et que les charges sociales ne nous soient
plus facturées, que les clubs bénéficient au moins d'un report de
charges pour continuer jusqu'à des jours meilleurs", répond à cette
angoissante question Jean-Pierre Caillot, le patron du Stade de Reims,
récemment élu président du collège de Ligue 1 au conseil
d’administration de la LFP, dans L'Equipe (https://bit.ly/35KomG4).