Le parquet de l'Union de belge de football a requis un match à huis clos et l'amende maximale de 5.000 euros pour le Standard, ainsi que la levée du sursis d'un match à huis clos infligé le 2 mars à la suite des incidents du derby wallon du 25 octobre 2015. Il a requis une amende de 5.000 euros d'amende pour le Sporting de Charleroi à la suite des incidents ayant entraîné l'arrêt du derby wallon le 4 décembre à Charleroi. Le procureur n'a pas requis la non-attribution des points. "Les règles sont très claires à cet égard", a-t-il rappelé se référant à l'article 1917 du règlement fédéral.
"Les faits sont très clairs, aucune des deux parties ne peut nier ce qui s'est passé le 4 décembre à Charleroi. Les antécédents montrent qu'il n'y a pas d'évolution positive dans le comportement des supporters" a déclaré Gilles Blondeau qui a rappelé les antécédents des deux équipes ces trois dernières saisons.
La partie avait été arrêtée définitivement par l'arbitre de la rencontre Serge Gumienny, à la 68e minute, en raison du comportement des supporters du Standard puis de ceux de Charleroi lors de ce match de la 17e journée du championnat de Belgique. Les Liégeois menaient 1-3 au moment de l'arrêt définitif de la rencontre.
Le procureur a rappelé devant la Chambre extraordinaire de la Commission des Litiges les antécédents des deux clubs en matière d'incidents avec leurs supporters ces trois dernières saisons.
Le parquet a rappelé qu'il s'agit du "troisième fait juridique" ouvert à l'encontre de Charleroi en 2016. Le club est poursuivi pour jet de bière à la tête du gardien du Standard Hubert. "Que cette amende maximale soit le dernier avertissement pour Charleroi" a précisé le procureur qui demande aussi la levée d'un sursis concernant une amende.
Le parquet fédéral s'est montré moins clément vis à vis du Standard. "Ses antécédents sont plus sérieux. Il est dommage que le Standard soit de nouveau présent ici en raison d'une minorité de supporters qui gâche tout pour la majorité. Quelqu'un doit avoir le courage de lutter contre cette minorité. Autrement, nous sommes obligés de répondre dans chaque dossier par des sanctions plus sévères."
La non-attribution des points semble acquise aux yeux du parquet sur base de l'article 1917 qui précise: "Lorsque l'arbitre arrête définitivement le match après avoir appliqué la procédure en cas de violence verbale (reprise en chœur) ou en cas d'incidents en dehors du terrain de jeu ( Art. 813), le match est perdu avec des chiffres de forfait par le club qui est à la base des incidents, ou les points ne sont pas attribués si les incidents sont provoqués par aussi bien les supporters de l'équipe visitée que par les supporters de l'équipe visiteuse."
Le Standard, dans sa défense menée par Maître Ernes, a proposé de faire jouer les dernières minutes du match sur base des règlements européens, ce qui n'est pas la position de Charleroi, défendue par Maître Mayence, qui estime que l'implication des supporters du Standard est collective et plus importante que le comportement individuel de certains supporters de Charleroi. Les Liégeois ont aussi à nouveau qualifié de provocatrice l'attitude du gardien de Charleroi, Nicolas Penneteau.
La Chambre extraordinaire de la Commission des litiges a mis l'affaire en délibéré. Les deux parties seront de nouveau invitée le 20 décembre au siège fédéral. Une décision pourrait ensuite intervenir. La décision n'est susceptible d'appel que devant la Cour belge d'arbitrage pour le Sport (CBAS).
Les deux clubs ont déjà écopé de 50.000 euros d'amende sur base du règlement interne à la Pro League.
Mardi dernier, le Standard avait été condamné à deux matches à huis clos (dont un relatif à la levée du sursis en question infligé au Standard en mars dernier suite aux incidents du 25 octobre 2015 à Charleroi), suite au rapport du délégué du match de l'Union belge lors du déplacement du club liégeois à Malines le 20 novembre. Le Standard a décidé de se pouvoir en appel. Il sera examiné le 16 décembre.