Nouveau rebondissement dans l’affaire Ronaldinho

Cela ne s'arrange décidément pas pour Ronaldinho. Alors que l’ancien joueur de 39 ans a vu son appel pour liberté conditionnelle rejeté, l’affaire des faux passeports a pris une nouvelle tournure. Désormais, une suspicion de blanchiment d’argent est évoquée.

Depuis le 6 mars dernier, Ronaldinho et son frère Roberto Assis sont détenus au Paraguay pour usage de faux passeports.

Les deux hommes pourraient même rester en prison pour une durée beaucoup plus longue que prévu.

Et pour cause Dalia Opez, la femme d’affaires qui a invité le ballon d’or 2005, fait l’objet d’une enquête pour blanchiment d’argent, rapporte L’Équipe.

"Elle pourrait être impliquée dans un stratagème de blanchiment d’argent. Cela signifie que nous devons enquêter sur toutes les autres personnes liées à ce type de crime, y compris Ronaldinho", a déclaré Osmar Legal, le procureur en charge du dossier, pour justifier le maintien en prison.

L'affaire des passeports falsifiés pourrait donc n'être finalement que la partie immergée de l’iceberg.

Dalia Lopez, qui dirige une fondation caritative où Ronaldinho devait apparaître lors de sa visite, est en fuite et recherchée par les forces de l'ordre, soupçonnée d'être impliquée dans le crime organisé et de produire et d'utiliser des documents falsifiés.

Deux autres hommes ayant déboursé 18.000 dollars pour obtenir les faux documents se sont rendus à la police la semaine dernière.

Legal a déclaré qu'ils avaient admis avoir pris de l'argent à Lopez pour acquérir les documents falsifiés de Ronaldinho, de son frère, et de Wilmondes Sousa Lira, un Brésilien qui les avaient remis aux deux frères.

Les enregistrements des conversations téléphoniques entre Lira et Lopez permettront de comprendre pourquoi Ronaldinho voulait un passeport paraguayen, et comment il entendait l'utiliser.

"Il a dit qu'il s'agissait d'un cadeau", explique Legal. "Il a été victime d'une tromperie, selon son avocat qui plaide la bonne foi. Mais si nous pensons que tout le monde agit de bonne foi, personne n'irait jamais en prison..."