Celui qui voudra prendre un abonnement à l'Antwerp devra désormais se faire photographier. Le club et les services de sécurité veulent ainsi mettre en place une banque de données photographiques qui permettra de mieux reconnaître les fauteurs de troubles. Et d'autres clubs pourraient suivre.
"Nous voulons que chaque supporter se sente en sécurité dans le stade et nous prenons les mesures nécessaires à cet égard. Les photos sont à usage interne uniquement, elles ne seront pas imprimées sur les abonnements", dit Dimitri Huygen, responsable de la communication du club anversois, dans Het Laatste Nieuws.
Beaucoup se posent des questions quant à l'application de la loi sur la vie privée mais le GDPR permet justement la collecte de donnéees à des fins de sécurité. La police est même tout à fait favorable à ce système. "Si nous savons qui est dans le stade ou aux abords de celui-ci, nous avons plus de possibilités d'intercepter les fauteurs de trouble", dit Willem Migom, de la zone de police d'Anvers. "Mais l'initiative vient du club, pas de nous."
A la Pro League aussi, on est pour. "La cellule football du Ministère de l'Intérieur et la police nous demandent sans cesse plus de contrôles aux accès. Le football est un sport de masse et cela engendre des mesures de sécurité. Ces systèmes sont cependant souvent très chers et les clubs n'ont pas le budgtet d'un aéroport. Il ne faut pas non plus que les supporters arrivent quatre heures avant le match et doivent faire la file au contrôle de sécurité."
A Anderlecht, les fans qui souhaitent acheter un ticket en ligne doivent fournir un selfie avec leur carte d'identité. Au RWDM, il existe un projet de caméras qui reconnaissent le visage et facilitent ainsi la détection des interdits de stade.