L'audience de la Commission des Litiges dans le cadre du match arrêté entre le Standard et Anderlecht bat son plein. Voici ce qui s'est dit jusqu'ici.
Le procureur du parquet fédéral, Kris Wagner, a été le premier à prendre la parole. "Il n'y a pas d'excuse. Ce comportement antisocial porte un préjudice grave au football belge. Les supporters qui se comportement de la sorte n'aiment pas le football."
Il réclame 5.000 euros d'amende et un match ferme à bureau fermé. Plus le score de forfait. Il veut aussi que, si un incident du même genre se reproduit dans les 12 mois, un message vidéo de sensibilisation soit diffusé pendant 7 matches à domicile.
Le Procureur demande à l'arbitre s'il avait l'impression d'être sur un territoire de guerre. "C'est peut-être exagéré", dit celui-ci. "Je répète ce qui est dans mon rapport: à trois reprises, on a jeté des fumigènes sur le terrain. Aucun joueur n'était à proximité mais on ne pouvait pas continuer."
L'avocat d'Anderlecht prend ensuite la parole. "Nous sommes d'accord, ça ne doit pas arriver. Mais c'est la première fois. Ce n'est pas dans la culture de nos fans et, comme personne n'a été identifié, nous ne sommes même pas sûrs qu'il s'agissait de supporters d'Anderlecht. D'autant que nos stewards ne les ont pas reconnus. Nous infliger un match à huis clos, c'est récompenser les hooligans: vous faites des heureux."
"Nous avons engagé deux fois plus de stewards que d'habitude pour ce match. Que pouvons-nous faire de plus? Vous nous demandez de prendre des mesures dignes de l'état d'alerte niveau 5 en matière de terrorisme."
"Je ne sais pas si le Standard a tout fait pour empêcher cela mais qu'avons-nous fait de mal. Et le speaker du Standard qui crie: Tous ensemble! Ce n'est pas approprié non plus."
"Nous acceptons une défaite par forfait, une amende et des mesures de sécurité à prendre mais pas un match à huis clos. Ca nous coûterait 1.366.000 euros. A cause de crapules. Au lieu de punir les coupables, vous allez punir ceux qui travaillent chaque jour pour le club et mettre à mal le modèle économique de notre club. Nous refusons même le sursis."
Wagner est encore intervenu pour dire que les "bons" supporters devraient dénoncer les mauvais, en faisant des photos, notamment.